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 if i had a heart. (r)

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Baek Yun Su

Baek Yun Su


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MessageSujet: if i had a heart. (r)   if i had a heart. (r) EmptyDim 26 Mai - 23:58

IF I HAD A HEART
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Les doigts tremblants, j'attrape un paquet de clopes. La main fébrile, les articulations douloureuses, je porte à mes lèvres un cylindre, froid. Distraitement, je jette un coup d’œil à l'atelier. Un vrai foutoir. Je pousse un long soupir et la fumée s'échappe. La blanche vapeur tournoie un instant dans les airs avant de disparaître tout à fait. Mon tabac est si fort que j'en vomirai mes poumons. Avec Anselm, on bosse ici depuis cinq ans. L'atelier est un ancien bar désaffecté que nos créations ont envahi. L'établissement est sous terrain, localisé près de l'agence qui nous emploie. On est plutôt peinard ici, en vérité. Même si c'est le bordel ambulant. Il y a bien une femme de ménage qui vient de temps à autre ; mais ses visites ne suffisent pas. Pis à chaque fois je gueule quand elle passe l'aspirateur. Interdiction formelle de s'approcher des vêtements. Du coup elle râle et je jure. « Mais je ne peux rien faire », dit-elle. Moi je hausse les épaules à tout cela. C'est Anselm le maniaque. D'ailleurs ça parle que allemand à l'atelier. Le gars maîtrise à peine la langue locale, du coup je me tape tout le merdier administratif avec les clients. Apparemment, il vient encore d'essuyer une nuit blanche. Faut dire que nos trains de vie, c'est déraillant. Je vois les heures défilés et souvent, les chiffres m’apparaissent en songe. Des uns, des deux, des zéros qui traînent, qui passent et s'effacent. Sans logique, l'heure ne compte pas. J'en suis tout chamboulé, c'est pourquoi je souffre d'insomnies. Bien qu'aujourd'hui, j'ai bien dormi. Je viens tout près de l'Autrichien, l'envie de le gifler me tiraille. Ma main en l'air, les doigts s'agitent encore. Dieu, foutu tremblement. Je laisse mon ami en paix. Dis, à quoi tu rêves. Ça à l'air sympa. Moi, je rêve de pont et de salauds. Tu dois penser à une jolie fille, bien coquette et toute apprêtée. Pis vous irez boire un verre. Tu la sauteras -non, pardon, tu lui feras l'amour. Pis c'est la bague au doigt. Et enfin... ! Bien je te tuerai, tu vois. Car ta petite vie de famille rangée, je lui casse la gueule. Moi j'veux ta créativité. Mais comme toujours, je vais loin, n'est-ce pas ?

Dans mes yeux vides, des esquisses. Je vis de croquis. Toujours ces pages vierges, puis crayonnées, puis colorées ; des papiers dont je ne pourrais me séparer. C'est tout ce que j'ai. J'attends que l'autre bof se réveille. Mais il semble bien parti. Autant en profiter alors et squatter son pc. Son mot de passe ? Mh, la franche rigolade ; je l'ai craqué depuis l'école. Lindemann ; j'avoue avoir hésité avec Dita Von Teese mais là, Anselm m'aurait déçu. Les putes années 20, très peu pour moi. Voyons si le modéliste à bien bosser cette nuit. Il est chargé de matérialiser mes croquis. Je crois que sans lui, je serai foutu. Le patronage est satisfaisant. Bon, et si on écoutait un peu de Rammstein. Et je monte le son ! Je me cache le temps que le bel endormi sorte de sa torpeur. Il crie mon nom. C'est adorable. Il dit qu'il va me tuer. C'est chou. Je m'extirpe de la table en levant les bras. « Surprise beauté ! ». Mh, j'adopte la tactique de repli. Son regard noir me donnerait presque la chair de poule. Mimant un photographe, je commente. « Vas-y, donne tout ce que tu as ! Oui, soit vilain... ». Bon, après il n'est pas obligé de me pousser contre le comptoir. « T'es con, bon sens. J'ai bossé toute la nuit sur tes foutus croquis et toi tu me réveilles comme ça ? Abruti va, je vais au café. Pas envie de voir ta seule tronche de si bonne heure ». Ce n'est pas gentil. Puis avant de quitter l'atelier, Anselm se retourne. « Au lieu d'emmerder le monde, occupe-toi de tes mains. Vois comme elles tremblent ». Il n'a pas dit cela d'un ton mauvais. Non, jamais. Il me considère un instant avant de partir. Un regard chaud, bienveillant. Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Je ne puis m'empêcher d'être ainsi. Le pathos me prend et m'étouffe. « Attends, tu rêvais de quoi ? ». Il répond, lointain, d'un albatros pris aux filets.

Foutus mannequins, impossible de trouver une allure. Son bourdonnement mielleux dans les oreilles, je quitte la salle. A l'agence, ça bosse. Enfin, c'est une façon de parler. Moi, je dois rencontrer un nouveau modèle pour mes vêtements. Espérons ne pas retourner bredouille de la pêche. De mauvaise humeur après ma bavure avec Anselm, j'entre dans la pièce où le shooting aura lieu. Le nouveau modèle est déjà sur place, seul. L'équipe est encore en préparation. « Toi, là, t'es bien le nouveau modèle ? Je te préviens, je suis pas là pour rigoler. Je sais pas ce que vous avez en ce moment les mannequins, c'est peut-être la saison des chaleurs, mais je veux du sérieux. Sinon, tu dégages ». Je fixe d'un air froid et mécontent le jeune homme qui se tient devant moi. Bien trop énervé pour être attiré, j'attrape une énième cigarette. C'est interdit et alors ?


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Sang Jun Ha

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MessageSujet: Re: if i had a heart. (r)   if i had a heart. (r) EmptyMar 28 Mai - 17:13

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Tel un robot tu débute t'as journée, tu pose cette pilule sur ta langue, t'attrape ce verre d'eau et tu te regarde dans la glace. Tu lance la boîte par terre et tu te pose sur le bord de la baignoire, tu ne te supporte plus. Tu pleure, tu tremble. T'es où ? J'ai besoin de tes bras, j'ai besoin de toi, j'ai besoin de mon calmant. Il n'est pas là, il est parti plus tôt. T'es devenu faible, tellement faible que tu en viens à ne vraiment plus te supporter. T'es sur le bord de cette baignoire, tu respire, t'essaie de te calmer. Intérieurement tu hurle, extérieurement tu pleure. Tu déteste cette maladie, tu déteste te voir autant mal et tu déteste le voir mal par ta faute. Tu souffre, tu souffre et tu explose. Tes rails, tes joints tout cela te permettait de partir, d'oublier l'instant d'un trip, mais là, là tu dois faire face. Face à tout ce qui t'entoure, retomber sur terre, sortir de ta bulle. Tu dois faire face à cette maladie, maladie pour laquelle tu commence une longue guerre. Tu n'aurais jamais dus prendre tout cela à la rigolade, tu t'en rend compte maintenant, mais t'es accrocs. T'as besoin de ta dose, mais t'as plus de dose, vous avez arrêté. Qui tiendra le plus longtemps lui ou toi ? Tu vas craquer, si tu n'y touche pas alors tes crises se feront de plus en plus violente. On commence par balancer un truc, par casser un autre, puis vient la fin. Regarde tu es déjà en train de te noyer dans tes pensées, mauvaises pensées. Tout cela ne se passe que lorsque tu es seul, là. Reprend toi en main. Aujourd'hui tu as un entretient, redevient le mec cool et mystérieux que tout le monde veut, redevient le mec pour tout le monde se bat. Tu respire un bon coup, tu relève la tête, tu sors de cette salle de bain et t'attrape ton paquet de clope. Ton nouveau meilleur ami celui que tu ne lâche plus. Les cigarettes ? Tu les enchaînes les unes sur les autres. Tu la dépose entre tes lèvres, tu l'allume et tu balance le briquet sur le lit. Assis sur le bord de la fenêtre tu regarde le ciel pleurait, t'écoute ses larmes et tu laisse tout doucement s'échapper d'entre tes lèvres cette fumée blanche. N'importe qui se plaindrait de cette pluie, mais toi tu es là comme en admiration devant elle. Ce temps t'as toujours fasciné, tu te revois même enfant sortant dans le jardin et tournoyant sous la pluie, tu revois ta mère à la fenêtre hurlant pour que tu rentre. Un léger sourire se dessina sur tes lèvres. Tes pieds se balançaient dans le vide et tu continuais de sourire, tu ris lorsqu'une fille se prit cette flaque d'eau alors qu'une voiture passa à toute vitesse dans la rue. La première cigarette terminée tu déposa son cadavre à tes côtés avant d'attraper une seconde victime.

Lorsque tu eus terminé la seconde victime, tu la déposa à côté de sa sœur puis les pris toutes les deux et les jeta à la poubelle. Cessons de rêvasser un entretient t'attend. Musique en fond, tu retourna dans la salle de bain, tu te glissa sous la douche et laissa couler l'eau brûlante sur toi pendant plusieurs minutes. Préparation terminé, une nouvelle cigarette se glissa entre tes lèvres, tes mains trembles et tu ne peux même pas passer cela en frappant un de tes poings contre la porte. Ne te blesse pas, tu ne dois pas rater ton entretient, tu dois être clean. Ta cigarette tu ne l'a termina même pas. T'as posé ta veste sur ton dos, ta fermé la porte et t'as appelé un taxi. T'aime pas conduire, t'as jamais aimé ça, tu t'es toujours dis que si tu mourrais c'était dans une voiture, à cause de cela t'as jamais voulu conduire. Comme à ton habitude tu reste silencieux, tu regarde les larmes couler contre les vitres du taxi, la musique que tu écoute te coupe du monde, t'as les yeux fermés, à présent tu ne pense plus à grand chose -du moins tu essaies. Tu sors, t'attrape une nouvelle cigarette tu te pose quelques part. Ne pars pas trop dans tes pensées Junha tu risquerais d'arriver en retard à ton entretient alors qu'au départ tu es là en avance, ça serait idiot. T'écrase ta victime et tu l'abandonne dans l'un de ces cendriers débordants déjà d'autres victimes. Tu respire un bon coup et t'entre. Tu stress pas, t'es pas le genre de mec à stresser en fait tu sais que t'es bon, t'es même très bon pour ce que tu fais et si eux ne te veulent pas tu sais aussi très bien que derrière d'autre te prendront. Trop sûr de toi ? Rien à foutre, quand on est bon comme toi on peu se le permettre. Tu te retrouve finalement sur le lieu du shooting. « Toi, là, t'es bien le nouveau modèle ? Je te préviens, je suis pas là pour rigoler. Je sais pas ce que vous avez en ce moment les mannequins, c'est peut-être la saison des chaleurs, mais je veux du sérieux. Sinon, tu dégages  » , c'était à toi qu'il parlait ? Oui c'était bien à toi. Tu le regardais un instant et laissa échapper un fin rire, « Dommage, t'es pas mal, je t'aurais bien pris pour mon quatre heures. » . Tu t'approche alors de lui, « J'ai pas besoin de donner mon petit cul pour être pris en tant que mannequin. » .
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Baek Yun Su

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MessageSujet: Re: if i had a heart. (r)   if i had a heart. (r) EmptyMar 28 Mai - 23:48

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « Enlève ton t-shirt ». Le silence n'est plus, brisé par une voix froide et limpide. Un ton grave aux accents germaniques ; un grain qui envoûte et dissipe. Mes yeux se posent sur l'étranger, le détaillant sous toutes les coutures. Je reste ainsi, une, deux, trois minutes. Mon regard impassible pour seul contact, j'examine. L'intensité de l'échange est prenante, palpable. Bien qu'une seconde suffit. Il n'est pas nécessaire de s'attarder sur les traits de son visage, sur sa posture ou sa musculature pour saisir la beauté de cet homme. Je souris en mon fort intérieur. Puis je m'éloigne, allumant une clope. « Tu feras l'affaire, monsieur petit cul ». La fumée entre mes lèvres, je jette un coup d’œil par dessus mon épaule. C'est étrange. Ce mannequin, parmi tant d'autre... Je penche la tête en arrière, nonchalant, tandis que la vapeur immaculée s'échappe. Le silence ne m’embarrasse pas. J'écoute un instant la mélodie de nos souffles joints, et cela suffit. Enfin, des portes qui claquent. Des bribes de conversations. Puis des gens entrent, rompant l'harmonie qui s'est tissée. On me parle, et j'ai du mal à entendre.

Il y a toujours ces secondes qui traînent, suspendues dans les airs ; elles flottent gracieusement, plus lentes. Autour, le monde semble s'activer ; mais toi tu demeures spectateur. Tu remarques des détails insolites et beaux ; une mouche piégée contre la vitre. La pluie qui s'abat en une myriade de larmes sur la vitre. Les larmes qui sont des cordes tombantes au loin ; des fils grisâtres et continus qui encadrent les hauts murs. Les façades, trempées jusqu'à l'os, clignotent de manière régulière ; les lueurs percent à travers les cordes. Des éclats vagues et difformes ; peut-être des chiffres, des lettres, une phrase. Moi je vois une lueur verte. Appelez-moi Gatsby, si cela vous chante. Je mourrai certainement de la même façon, avec espoir et trompé.

« Yun Su, tu m'entends ». Je me tourne vers l’inquisiteur, irrité. « Quoi donc ? ». A nouveau ce ton glacial. Mais le photographe y est accoutumé ; d'ailleurs, il ne remarque pas grand chose, si ce n'est derrière son objectif. Étonnant paradoxe. « On prépare le mannequin », me dit-il. Je hausse un sourcil. Voyant qu'il reste là, je fais ; « Oui, et bien ? ». Le photographe se dandine sur place, ce qui est assez habituel. Quand il travaille, il est une bête féroce, impitoyable avec les mannequins. D'ailleurs avec Anselm, on aime beaucoup ses séances shooting. Les pauvres bestiaux se font crier dessus pendant de bonnes, longues, jouissives minutes. Pis là, il vient vers moi la queue entre les jambes. Bon c'est vrai qu'on se connaît depuis un bout de temps. Parfois on va boire un verre et il me raconte ses histoires. Pis comme il tient aussi bien l'alcool que ma mère, j'appelle un taxi et il rentre. C'est toujours ainsi. « Écoute, tu vois, toi et moi on a notre intégrité artistique... On veut que notre créativité reste intacte à tout prix. » C'est quoi ce charabia ? Il continue, enthousiaste. « Et moi, quand j'ai quelque chose en tête, je veux le réaliser. C'est ainsi pour nous autres, artistes, pas vrai ? » Mh, où veut-il en venir. « Pour ce shooting, j'avais prévu deux mannequins. J'imaginais une ambiance assez sobre mais tendue. Quelque chose de tactile, de fusionnel. Puis tu m'as dit que tu n'avais besoin que d'un mannequin pour cette ligne de vêtements... Mais je reste fixé sur cette idée alors, comme je sais que tu as déjà posé... ». Hop hop hop, on se calme là. Je reste un instant sans voix, puis j'éclate de rire. « Non ? Tu es sérieux ? ». A son air courroucé, j'ai ma réponse.

Je soupire. Mais dans quel merdier je me suis foutu ? Ça fait un petit moment que je n'ai pas posé. J'ai peut-être même oublié. Génial, je vais complètement me ridiculiser ; surtout face à l'autre. Je ne connais même pas son nom. Nerveux, je grille une seconde cigarette. Appuyé contre un mur frais, je savoure le cylindre. Qu'il distille son poison entre mes veines, jusqu'à mes poumons. Ah, faut-il que le tremblement me reprenne maintenant. L'on m'emmène, l'on m'habille. Le col de la chemise est laissée entrouverte. Puis je fais face à l'objectif. Il est là avec moi, le beau mec. Je le regarde un instant. Puis le photographe balance ses directives. « Oui, oui, serrez-vous, un peu plus ». Non, mais on pose pour un magazine gay ou quoi ? « Yun Su, écarte un peu les pans de la chemise qu'on voit plus ton torse ». Je lui mettrai bien mon poing dans sa gueule à ce con-là. Je fais donc ce qui est commandé. « Jun Ha, place-toi derrière Yun Su... Oui, comme ça, très bien ! ». Je crois rêver. Entre mes dents, je murmure ; « N'essaye même pas de prendre ton pied ». Mais bon, celui qui prend du plaisir, visiblement, c'est moi. Sentir sa peau dénudée contre la mienne... Nos corps ainsi joints, c'est... pas croyable. Mon souffle est un peu haletant. Bon sang, qu'est-ce qui me prend. Faut dire qu'il est très attirant. « Alors maintenant, mettez-vous face à face. C'est super les gars, continuez ! ». Mon regard plongé dans le sien, je me sens dérivé vers des abysses encore inconnues. « Yun Su, pose ta main sur le cou de Jun Ha ». Quelques secondes de flottement et avec un léger soupire, je m'exécute. Mes doigts rencontrent la chair tendre de sa nuque. « Et toi, Jun Ha, pose ta main sur son bas dos. C'est PAR-FAIT ! »


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MessageSujet: Re: if i had a heart. (r)   if i had a heart. (r) EmptyMer 29 Mai - 16:03

Tu retire ta veste et la dépose sur une table d'une des maquilleuses, tu reviens tout en retirant ton tee-shirt, tu le laisse glisser sur le côté tout en regardant le styliste. Quelques frissons parcourent alors ton corps, mais tu ne bouge, à quoi bon bouger on doit t'inspecter. Dans des moments comme celui-ci tu te transforme en un objet. Un objet que l'on expertise. Tu fais parti de ces objets de mode, le petit objet qui peut faire vendre des millions d'articles. T'as peut être pas une gueule d'ange, t'es peut être pas musclor, mais t'as ce truc. Ouais ce truc qui fait que tout le monde kiffe ta putain de gueule. Paraît qu'au début tu fais peur, t'intéresse les gens pour ton mystère et ton charisme. Tous les petits trucs de ton physique font que beaucoup de créateur se batte pour t'avoir, toi, toi tu refuse toutes les offres. T'as pas envie d'être le petit joujou de Lagerfeld ni même d'un autre grand styliste, non, c'est pas pour toi. D'ailleurs si t'es venu ici c'est pour une bonne raison. Ce styliste tu ne le connaissais pas vraiment, mais des personnes t'ont parlé de lui, ils ont dit que t'allais certainement beaucoup apprécier son travail et il avait raison. Quelque clic et t'avais un aperçu de ce que faisais ce mec, t'es pas venu en touriste, si t'es là ce n'est pas pour repartir les mains vides. Puis voilà tu fais l'affaire, correction tu fais bien plus que l'affaire, mais ça il ne le sait pas encore. Un sourire se dessine alors sur le coin de tes lèvres, alors que lui attrape une cigarette. T'as besoin de fumer. Tu le regarde, puis tu repose tes yeux sur l'extérieur, tu respire doucement essayant de penser à autre chose. Le ciel pleure de plus en plus il noie les fleurs. Le vent, lui commence à faire son apparition, des papiers prennent leurs envol, ils vont se perdre dans les rues et ne se retrouverons plus, ils seront abandonnés et finiront décomposés, triste vie. Le silence qui s'était installé n'était pas embarrassant bien au contraire il était relaxant. Il te permettait d'entendre les larmes tombées le long de la vitre, magnifique scène, enfant tu pouvais rester devant une fenêtre des heures et des heures juste pour admirer cela.

Tu fus sorti de toute pensée lorsque le bruit revient finalement, le photographe et le reste du staff étaient là en train de tout préparer, tu regarder de loin ce qui était en train de se passer tout en essayant d'écouter les conversations de chacun. Ton regard c'était posé sur le styliste, Yun Su. Il n'y avait pas que ce qu'il faisait qui était ton style. On t'attrape le bras, tu te redescend sur terre, on te prépare. Là encore tu redeviens un objet, une poupée, on t'habille, on te déshabille, te maquille, te coiffe et toi tu te laisse faire, t'aime ça, mais tu laisse rien paraître, d'ailleurs tu entends déjà quelques propos à ton sujet et tu t'en fous, tu souris. Hautain, non mais eux le pensaient c'est ça qui t'amusais, ces personnes jugeant sur le moindre geste, le monde de la mode. Ce monde te dégoûte et te fascine, mais il est tellement amusant. Tu te retrouve à poser avec lui, tu ne sais pourquoi, il était là à tes côtés, tu n'avais pas réussi à suivre la conversation, le bruit, trop de bruit. Ça te rend fou, ça te fait mal à la tête, les voix. Trop de voix, toutes en échos dans ta tête, le manque, il est là, il fait son grand retour. Tu brûle, intérieurement tu es fou, extérieurement tu n'es rien, aucune expression. Tu viens frotter ton nez faute à la coke, coke que tu n'as pas touché depuis quelques semaines, elle n'est plus là, mais t'as ce tic. Tu respire, ferme quelques instants les yeux et te voilà prêt à affronter tout cela à nouveau. La séance commence, tu suis tout ce qu'il te demande, tel un robot, tu sais très bien ce que tu fais. Puis ils vous demande de vous rapprocher, intéressant, tu souris. Tu le regarde, tu perds un instant ton regard sur son torse, pas mal. Définitivement ton style. Tu te place, puis te colle doucement contre lui. Un sourire en coin à sa phrase tu souffle alors doucement dans son cou. « Dit-il alors qu'il doit mourir intérieurement.[/b] » tu lui avais murmuré, puis tu le lâcha. Un jeu dangereux aller débuter, un de ces jeux auxquels tu aimes tant t'amuser, le genre de jeu qui compensera ton manque, comme l'a dit Inho, vous devez trouver une occupation, ton occupation tu l'as sans doute bien trouver. Ton regard se pose dans le siens comme le demande le photographe. Tu n'es sans doute pas le genre de gars qui laisse paraître quelque chose par ses expressions par contre par ton regard, des choses il peut s'en dire. Ses doigts contre ta peau réveillèrent de nouveaux frissons, frissons non déplaisant au contraire. Ta main se glissa alors dans le bas de son dos avant que tu le rapproche un peu plus de toi, un nouveau sourire sur tes lèvres, ton regard toujours plongé dans le siens. Le photographe est fou, au paradis, lui aussi prend son pied.
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MessageSujet: Re: if i had a heart. (r)   if i had a heart. (r) EmptyJeu 30 Mai - 18:59

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]J'ai mal au cœur. Il s'agite en mon sein, trépignant et tapageur. Tais-toi. Tu t'emballes en un rythme intrépide et inattendu. Dis, à quelle mélodie réponds-tu. De ces cordes invisibles, tendues et douloureuses qui t'étreignent. Et ces coups furibonds à ma poitrine... ? Le lourd battant résonne en moi et les échos se propagent, jusqu'à ces doigts hésitants. Faible, lâche ! Tu m'accables de tes assauts, pauvre organe. Déjà, tu perds de ta superbe ; le pourpre se fane. Jadis une belle rose, aux fines parures rosées. Mais une à une les pétales se sont laissées choir. Le doux ornement s'est craquelé. Pleure, donc ! Je t'ai tué, mon cœur. Pour une soirée arrosée, une pétale. Pour les drogues, un bouquet. Pour l'alcool, la rosée. Mon corps n'a pas supporté ces tords infligés. Aujourd'hui, il rumine et crache. C'est la rançon. Le souffle au cœur, bénin quand j'étais gamin, s'est laissé à ses aises. Des artères se sont bouchées. Et toi, pauvre organe, tu en pâtis. Je vois bien, sur mon moniteur, que tu te démènes. Les chiffres s'affolent, et c'est une flèche qui perse les scores. Champion, combien pour le record de vélocité ?

J'ai mal, mon cœur. Je suis privé d'air, j'étouffe. Pourtant, tu as tenu le choc. Les flots ne t'ont pas emporté. Tu es resté terre rebelle, bien que profanée. J'en paie le prix. « Tu ne crois pas si bien dire », dis-je en murmurant. C'est vrai, l'éclat est terni. J'ai bien foutu en l'air mes jeunes années ; et j'ai même pas touché le septième ciel. Faut croire que là haut non plus, ils ne veulent pas de moi. Une triste et claquante ironie. J'veux plus voir mon cardiologue. Ni les couloirs blancs, et les infirmières, et cette odeur de désinfectant qui colle à la peau. Leurs regards indifférents et outragés pèsent à mon visage ; ces mains de Dieu, soit disant. Ces chirurgiens, peints en blanc, qui se baladent et qui agitent leurs doigts fiévreux. Ils m'énervent, tous. Le charabia médical, qui n'est souvent rien d'autre qu'une condamnation dissimulée et les sourires de façade. Et ce putain de blanc, partout. Les néons brûlent tes yeux fatiguées, et dans ces quatre murs, on te laisse languir. C'est un luxe, faut croire, que de se détruire à petits flots. Ils pansent les plaies, seulement la douleur demeure. Mais au fond, on sait que la pomme est pourrie. De ses vers qui la travaillent.

Qu'importe, soyons jeunes et beaux. Je me plais à vivre dans l'éphémère ; ces choses qui surviennent et meurent au lendemain, sans un bruit. Enchaînées à l'oubli, on passe sans les voir. On ne fait que passer. C'est furtif. Moi, je laisse des figures, des croquis, des vêtements. Une marque. Je veux qu'on se souvienne. Je me positionne en autobiographe, et je dessine ma vie à petite couture. Ces tissus assemblés sont des souvenirs, à la valeur unique et inestimable. Ainsi, les gens me portent. Sans le savoir, je suis partout. Dans cette veste, et ces chaussures. Alors à côté, mes insuffisances cardiaques, je m'en tape un peu. Enfin le shooting prend fin. Le photographe est aux anges ; bien qu'il s'apparente à un vile démon. Sous ses mots, je me suis embrasé pour Jun Ha. Mes doigts brûlent encore de sa chair. Un léger picotement les parcourt, comme assoiffés.

Dans la loge, je retire la chemise. Ma main s'attarde sur le fin tissus, puis j'attrape une ultime cigarette. Le staff ne faisant que passer en hâte, j'ouvre les portes-fenêtres donnant sur le balcon. La pluie tombe toujours ; je m'avance vers elle. Elle s'écoule gracieusement sur mon torse offert. Sa fraîcheur est salvatrice ; je crevais de chaud à l'intérieur. Je me retourne pour apercevoir le mannequin. Je le suis du regard, la clope au bec protégée d'une main. Je suis tout à fait fasciné par les lignes de son bassin. Je tire une longue bouffée de tabac. Mon cœur s'est enfin calmé. Ces bêtises vont me coûter ma peau si je fais pas gaffe. Quand il est à portée de voix, je m'adresse à Jun Ha. « Tu avais raison. Tu es bon... comme mannequin ». Un sourire énigmatique étire mes lèvres. « Et sinon, tu fais quoi à quatre heure ? ». Je ris un instant, mi-sérieux, mi-amusé. Je tends mon paquet de clopes vers lui. « Sers-toi ». Mon regard dardé sur lui, je n'attends pas grand chose. Bien que tout puisse arriver. Je le vois dans ses yeux. Et les miens ont le même reflet. L'envie d'être... distrait.


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MessageSujet: Re: if i had a heart. (r)   if i had a heart. (r) EmptyDim 2 Juin - 10:33

Le shooting est terminé. Ton cœur te fait mal, le manque est de plus en plus présent, tu vas exploser, t'as mal, partout. Ton cœur te détruit chaque jour un peu plus et toi t'essaie de te battre, un combat long et douloureux. Les médecins eux ne peuvent même pas dire ce que tu as à faire, arrêter tes conneries, voilà ce que tu dois arrêter. C'est dur, tellement dur que tu te sens peu à peu te décomposer, tu te fanes. Junha comment réussis tu à être autant fort physiquement ? Tu te surprend jour après jour, finalement tu aurais très bien pu devenir acteur, t'es doué pour faire croire ce que tu veux à qui tu veux. Peu de personne te connaisse, en fait la seule personne qui te connais vraiment et celle pour qui tu vis encore, celle pour qui tu pourrais tout faire. Ton manque tu essaie peu à peu de le combler avec ce que tu peux, tes crises sont de plus en plus violente et de plus en plus dur à calmer. Tu les comble en couchant à droite et à gauche, en faisant mumuse avec des personnes, en leur faisant croire que tu as couché avec eux alors que non. Tu joues les connards, t'aime bien ça, c'est intéressant et très distrayant, mais aujourd'hui laissons place à un nouveau jeu. Un nouveau jeu auquel tu prends doucement goût alors qu'il ne s'est encore rien passé. Ce styliste est totalement ton style et ce qui est sûr c'est que tu n'allais certainement pas le laisser filer, de toute façon lui aussi avait l'air bien intéressé même s'il pouvait faire penser le contraire. Tu pars chercher ta veste, tu plonge ta main dans ta poche et pars à la recherche de ton médicament, ton cœur te fait trop mal, t'as besoin d'un calmant de ce truc qui le fait taire pour quelques heures avant de revenir, et te dire, je suis là mon petit, je suis là pour te gâcher ta vie. Il faut bien quelqu'un pour gâcher ta vie, avant c'était ton père maintenant c'est ton cœur. Tu vas aux toilettes, tu la met dans ta bouche et tu la fais se noyer, tu te regarde un instant, tu te rafraîchis un peu.

Te voilà revenu et t'as perdu le bel être de vue. Tu vas te changer, retrouver tes vêtements mais tu garde juste la chemise que l'on t'a passé, ne retrouvant pas ton haut, boulet, oui parfois tu l'es. Tu parles à certaines personnes et en ignore d'autres, posé contre le mur tu le cherche. Tu sens son regard posé sur toi, mais toi pour l'instant tu n'arrive à poser le tiens sur lui. Où es-tu ? Tu le trouve enfin sur le balcon, tu souris doucement tout en t'avançant doucement vers celui-ci. « Sache que j'ai toujours raison. » , tu passe le pas de la porte-fenêtre puis te pose contre celle-ci continuant de le regarder à présent tu pouvais regarder chacun de ses traits. « Et pas que comme mannequin » , un nouveau sourire sur le coin de tes lèvres, « Et bien je crois que j'aurais quelque chose de prévu avec un styliste plutôt sexy. » T'attrapes alors une de ses victimes et la porte à tes lèvres, il t'en fallait bien une, tu te penche alors vers lui pour allumer ta victime avec la sienne et tu le regarde à présent à quelques centimètres de son visage, tu détaille chacun de ses traits pour finalement te remettre contre cette vitre et poser ton regard sur les larmes qui ne cessent de tomber du ciel. Tu tire doucement sur la cigarette et laisse échapper cette fumée de tes lèvres. Il n'y avait pas que toi qui cherchais à te distraire et ça tu l'avais bien compris.
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Baek Yun Su

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MessageSujet: Re: if i had a heart. (r)   if i had a heart. (r) EmptyLun 3 Juin - 0:36

IF I HAD A HEART
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Un sourire illumine un instant mon visage. Une lueur furtive et fuyante, comme effrayée. Esseulée, à bout de souffle. Elle ne s'attarde jamais, trop chétive. Un éclat d'outre-tombe, d'un passé qui me surplombe. Ces éclats de rire, aussi. Non pas des songes ou des mythes que leur rareté glorifie. Empreints d'une longue et douloureuse distance, tous ces signes de joies. Mon visage les fuit encore, la crainte fait loi. C'est bien trop étrange. Ces manifestions qu'on a enterré à la hache. Et qui révèlent l'enfant solitaire et blessé. Ce gamin que je tais, qui est moi et autre. Ses larmes qui trouvent un languissant écho en mon sein, comme les notes d'un piano qui se meurent. En un soupir. Des sons déchirant mon âme. Ces pleurs dont je ne veux pas me souvenir. Je n'ai plus que le désir. Il m’appâte avec son regard de braise, le beau diable. Tiens, tu m'allumes peut-être. Moi ça me va, j'ai déjà le feu au corps. Tes yeux pour étincelles, je vais être brûlant. Je vais languir sous tes doigts aguicheurs. Qu'importe si je suis damné, pour un de tes baisers. Tous mes sens s'embrasent, et ma langue se délit déjà. Viens donc, dans cette danse endiablée. Rions, buvons, parcourus de ce désir incandescent. Que la pluie emporte ces amants maudits.

Je hausse un sourcil. « Oh, je vois. Quel veinard ». Je finis ma clope, je rentre. Frôlant le bel inconnu, ma peau frissonne. Je lui jette un regard en biais et ajoute. « Tu peux garder le haut. Enfin, pour le moment ». Sourire en coin. Je cherche un haut à me mettre, prend celui qui me passe sous la main. Je rassemble mes affaires avant de pivoter sur les talons. « On se tire d'ici ? ». Je le dévisage, soucieux de sa réponse. Enfin je quitte cette pièce bien trop chaude. Au dehors, toujours la pluie. Fidèle et monotone, elle s'abat sur la ville. Ses frappes humides sont régulières et limpides. Je siffle dans la rue encombrée ; les échos solitaires d'un violon dans l'orchestre déchaîné. Un taxi déboule de nulle part. Je m'engouffre dans le véhicule, laissant la porte ouverte. Jun Ha ne tarde pas à me rejoindre. Je donne l'adresse, et le chauffeur passe une vitesse. Je retire le haut enfilé à la va vite tantôt. Dans les sacs disposés à mes pieds, je fouille. J'en retire un marcel blanc. Parfait. J'ignore le regard dubitatif du conducteur et lui dit. « Vous pouvez augmenter le volume s'il vous plaît ? ». Il opine de la tête, et les notes de Midnight City viennent se perdre contre les vitres ravagées. Là encore, il fait trop chaud. Je baisse ma vitre. Me tournant vers Jun Ha, je demande. « Tu permets ? ». Avec un sourire à peine feint, je me penche au dessus de lui et abaisse la poignée pour faire entrer un peu d'air frais. Tout contre son oreille, je murmure. « On étouffe, tu ne trouves pas ? ». Je retrouve mon siège, et machinalement, j'inspecte les vêtements de luxe. Je trouve un jean assez moulant que je lance au mannequin. « Tiens, il devrait te convenir ». Je lève un sourcil, aguicheur. Moi même j'essaye un autre pantalon. Je retire tant bien que mal le précédent, un Yves Saint Laurent.

Sur le compteur, les chiffres rouges défilent. Comme disait ma grand-mère, là où il y a du rouge, il y a du cul. C'est le cas de le dire. En caleçon, je tente d'enfiler le bas. Mais l'espace est très étroit, tant bien même que je n'y arrive pas. A bout de force, j'éclate de rire. C'est peut-être la musique, ou le regard interloqué du chauffeur, ou cette promiscuité affolante avec Jun Ha. Je ris jusqu'aux larmes et enfin, je fais rentrer mes deux jambes dans le pantalon. Alors que la voiture appréhende un virage, je me retrouve au dessus du mannequin. Mon souffle est coupé net. Nos deux visages à quelques centimètres l'un de l'autre, je reste sans voix. Quel charme. Mes yeux tombent sur le front, les yeux, et les lèvres. Les miennes, entrouvertes et dangereuses, sont suspendues tout près. Au raclement de gorge du conducteur, je m'écarte légèrement. Doux songe qui s'éternise. En cet enlacement brutal, les secondes se sont arrêtées dans leur élan. J'ai perdu le temps.

Puis le taxi s'arrête. Je lui donne quelques billets, et je sors du véhicule. Celle-ci file net. Je considère les traînées de poussières laissées par les pneus sur le gravier. Un brouillard qui nous coupe du monde réel. Je prends la main du jeune homme. « Viens ! » lui dis-je d'un ton enthousiaste. Nous dévalons une petite pente, et des pieds d'acier nous font face. Voilà un repère, ce pont. Pas le même que l'autre. Je commence à escalader les barres de fer. Ce n'est pas très haut, bien qu'une chute pourrait être sévère. Je souris, en lançant par dessus mon épaule. « Si tu veux te sentir vivre un instant, rejoins moi ». Arrivé sous les rails, je prend appui sur une grosse barre rouillée. J'attends qu'il me rejoigne. Tout autour, le silence et nos souffles. Mon torse se soulève régulièrement, bercé par les battements intrépides de mon cœur. Je lui fais signe de bien se tenir. Les minutes s'écoulent, quand tout à coup, le monstre d'acier passe au dessus de nos tête. L'octopus ! Le bruit est infernal, et les secousses, terribles. L'air vient nous entourer, pénétrant nos fins vêtements. Les chevelures s'affolent, et je laisse tomber ma tête en arrière. Enfin, une vraie sensation dans cette putain de journée. C'est être comprimé par ce son et ce mouvement, pour au final ne ressentir que ce brin de liberté et de bonheur. Je ris à nouveau, plongeant mon regard dans celui de mon compagnon. Je suis heureux qu'il soit là. Puis le vent cesse et le bruit métallique s'éloigne.
Dans la plaine, les pleurs s'étendent à nos peaux dénudées.


Dernière édition par Baek Yun Su le Lun 10 Juin - 4:37, édité 1 fois
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Sang Jun Ha

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MessageSujet: Re: if i had a heart. (r)   if i had a heart. (r) EmptyMer 5 Juin - 19:11

Là dans ce taxi, ta tête posé contre la vitre, tu ne sais où il te menait mais tu le laisser te guider. Aujourd'hui tu le suivrais, tu ne ferais rien d'autre que l'écouter, aujourd'hui tu oublie tout, aujourd'hui un nouveau jeu débute. Ton regard aurait pu être posé sur le décor extérieur qui défile à toute vitesse mais, il te captivait, tu ne l'avais plus lâché des yeux depuis que vous étiez entrés dans ce taxi. Il ouvrit doucement la fenêtres et alors quelques gouttes vinrent sur lui, tu souriais, tu ne savais même pas pourquoi, ce sourire ne te lâchait pas. Satisfait de la découverte de ta nouvelle distraction ? Certainement. Il se penche vers toi pour ouvrir ta fenêtre à présent il n'était plus le seul à recevoir ses gouttelette sur la peau. Ces larmes qui tombent une à une contre ta peau te font avoir quelques frissons, et tu le regarde. Il est beau, intérieurement tu fond, extérieurement tu meurs juste de chaud. La chaleur qui se dégage de vos deux corps est très forte, tu sors quelques instants ta tête par la fenêtre et essuie ton visage tout en le regardant. Un jean t'arrive en pleine gueule tu le rattrape, tu commence à présent à te dégrafer ton pantalon, tu prend ton temps, tu lui lance quelques regard, pour finalement le retirer entièrement, tu le fous sur le sol et ris légèrement en voyant la réaction du chauffeur. Tu passe alors délicatement le nouveau jean, tout doucement tu le fais glisser sur toi, tu repose ton regard sur le styliste qui est en train de mener une guerre avec son pantalon. Lui n'avait pas l'air d'avoir l'habitude de s'habiller à l'arrière d'une voiture, toi ? Et bien certaines de tes expériences t'aide en ce moment énormément. Tu accompagne ses rires enfilant enfin correctement le bas.

A peine à tu terminais de boutonner ton pantalon qu'il est là sur toi, surpris, c'est le virage qui vous a surpris, lui aussi avait envie de s'amuser un peu et de rejoindre vos rire. Il était là à présent à quelques centimètres de toi, tes lèvres partent se perdre contre l'une de ses oreilles, « J'aime cette chaleur. » un nouveau souffle contre son oreille, tu replace ton visage face au sien un sourire sur tes lèvres, tu détail chacun de ses traits puis le chauffeur vous rappel à l'ordre, jaloux. Tu mordille ta lèvre, serre tes poings, ton cœur à lui aussi voulu rejoindre tout cela, il s'est emballé, un peu trop d’excitation. Tu sors de nouveau doucement ta tête à l'extérieur, il faut que tu respire, respire, goutte à ses larmes qui ne cessent de tomber, le monde est malheureux et tu l'accompagne dans son malheur. Tu entrouvres ta bouche pour laisser quelques larmes atterrir dans celle-ci tu ris. La pluie, tu l'aimes, tu l'as toujours aimé, elle t'a toujours accompagné, elle est comme une amie pour toi. Tu lui raconte, elle connaît tout de toi, t'es plus grand secret, les jours de pluie tu te relâche, les pressions s'évaporent le temps que le ciel pleure, il pleure tous les malheurs du monde et toi tu apprécie cela.

Le taxi s'est arrêté, vous êtes arrivés. Tu fermes doucement la fenêtre puis sors de la voiture, un sourire au chauffeur et te voilà de nouveau sous cette pluie. Une main, sa main, attrape la tienne sa voix t’entraîne alors avec lui, tu le suis gardant un fin sourire sur tes lèvres. Tu ne sais ce qu'il prévoit, tu ne sais où il te mène et tu aimes cela, le mystère. Tu regarde chaque petit détail du décor, une pente vous entraîne devant ce chemin de fer. Chemin de fer qui fait voyager des milliers de personnes chaque année, ce chemin qui entraîne des personnes à Séoul, Yeosu, bref les quatre coin de ton pays puis il peut aussi te mener dans un autre pays, ce pays dans lequel les problèmes n'existent sûrement plus, ce pays que des milliers de lycéens décide de choisir, l'autre monde. Il relâche alors ta main et tu le regarde, tu le regarde partir vers ce pont, il escalade et toi tu avance doucement. Te sentir vivre ? Pourquoi te lançait-il cela ? Curieux, tu le rejoins. Une seule personne est capable de te faire sentir vivant, cette personne c'est celle qui te permet de respirer, celle qui rend ton cœur totalement fou, celle qui occupe chacune de tes pensées. Tu voulais tout de même voir si ce pont était lui aussi capable de te faire sentir vivant. Tu le rejoins alors sur ce pont, tu le regarde. Tu t'appuies contre cette barre et là viens alors, ce passager, celui qui permet de nous envoyer n'importe où. Il dégage un bruit monstrueux, il vous secoue dans tous les sens et toi tu ris, il te fait dégager une sensation très étrange, tu ne sais ce que c'est et cela te fait rire. Tu le regarde toujours souriant continuant de rire, les larmes s'abattent sur vous, tu t'approche de lui, tu place face à lui, tes mains viennent attraper ses poignets, tu le regarde, tu regarde ses larmes tomber sur lui, magnifique. Tout cela est magnifique. Tu l'embrasse fougueusement, vos langues se cherchent, se trouvent puis se perdent, elles mènent entre elles une très belle danse et toi tu savoure tout cela.
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MessageSujet: Re: if i had a heart. (r)   if i had a heart. (r) EmptyJeu 6 Juin - 20:10

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Sous ce point de fer et de rails, ils s'embrassent. D'ici, de vagues silhouettes éperdues qui s'unissent. Des bras nus qui s’agrippent, à soif d'amour. Ces étrangers qui s'aiment sans gêne et sans sentiments. Seulement un désir impérieux et un faible au cœur. La pluie diluvienne s'empare de leurs souffles haletants. Elle dérobe cette interlude aux passions éphémères, à la beauté du corps, aux écarts de l'âme. Vois, ils sont si beaux dans les airs. Rien ne les retient. Pas maintenant. Quand la route dérivera, et que leurs pas s'éloigneront, ils se souviendront de cette pluie de plaisir. Et chacun, en son monde solitaire, se confondra. Et ces maux qui les accablent, et ce cœur qui les ronge, eux aussi tomberont. La réalité les prendra tout crus, beaux dieux qu'ils sont. Une claque au visage, un trou béant au flan. Ils sont les mêmes, un peu. Les pleurs célestes se partagent leurs peaux divines. Les sanglots s'écoulent et languissent sur leurs visages joints. Des amants maudits, qui sans mots, viennent se perdre à la tombée de la nuit. Jeunes, et pourtant vieux, qui s'écorchent à ce jeu.

[…]

Si j'avais un cœur, je t'aurais aimé.
Nous sommes tombés des nues, je ne sais comment. Mes pieds sur la terre ferme et tendre, je souris à cet instant de vie. Précieux, déjà tout fuit. Mes chaussures traînent au sol, et mon t-shirt vole au dessus des herbes courbées. Je m'abreuve de ces gouttes et de sa bouche. A mon tour, je prends ses lèvres. Avec fièvre, puis avec douceur. L'intensité de l'échange me surprend. Je ne suis pas un puceau de première, pourtant ces baisers ont le goût amer de la passion et du désarroi. Ces sentiments qu'on jette dans l'enlacement. C'est notre âme en dérive qu'on balance. Mon regard se perd dans ses cheveux sombres, éparpillés. Enlacés, nos torses se frôlent et nos lèvres dérapent. Ma langue découvre la courbe de son cou, vertigineuse et sensuelle. Mon souffle saccadé frôle sa nuque, le lobe de son oreille. Ma main s'étend vers l'herbe humide et froide, chatouillant ma paume. Mon dos frisonne de ces gouttes qui se répandent, et qui glissent lentement. Elles roulent vers mes côtes, et ma nuque offerte. Je défais ma ceinture. Autour de nous, encore le silence. Et une fine brume, qui enveloppe ce champs. Un voile blanc qui s'étend à toute chose, la route au loin, et les hauts immeubles plus au fond. J'aime le goût amer de nos caresses. C'est comme noyer son désespoir dans l'étreinte. Je m'oublie dans ton regard, beau diable. Tu me fais languir, et sous tes mains je plie. Je me rends, vois, désarmé. Ma bouche descend le long de ton corps tendu. Je t'embrasse, toi, ta virilité dressée. Mes lèvres vont et viennent, de ce mouvement lancinant, bien connu. Ma langue taquine le bout. Ma main accompagne la cadence, douce puis intrépide. Je te prends, tu me prends. Tu mets le feu à mon corps, et ton contact en réchaufferait presque mon cœur. Mais l'organe malade s'est épris de la glace, il s'est enlisé dans le roc. Moi aussi, j'aime ta chaleur. Je suis tout embrasé, et mes sens délirent. Sous cette pluie qui recueille nos soupirs, je goutte au plaisir de ta chair. Tu me tires des râles rauques, et bien que mon cœur soit en loques, je suis heureux. Le souffle me manque, beau diable, c'est que tu en demandes.
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MessageSujet: Re: if i had a heart. (r)   if i had a heart. (r) EmptyLun 10 Juin - 15:58

Plus rien n'occupe tes pensées, tu es comme coupé du monde, tu oublies tout l'instant d'un échange endiablée. Échange qui vous traîne de ce jeu vicieux, jeu auquel tu prend goût surtout avec le blond, cela faisait longtemps que tu ne t'étais pas trouvé un si bon partenaire. Tous les deux étiez à la recherche de quelque chose, quelque chose d'inexplicable et qui vous permet de vous sentir bien l'instant d'un certain temps. Tu ne cherche pas une relation amoureuse, ni même de l'amour, tu recherche juste quelque chose pour passer le temps. Beaucoup de personne voit cela comme malsain et une partie de toi le trouve aussi, mais l'autre apprécie cela. Chaque journée tu te dévoile une nouvelle face que tu ne connaissais pas, chaque jour tu te déteste un peu plus. Tu te fais du mal en faisant cela parce que tu aimes un autre, tu prend plaisir avec d'autres parce que t'as peur de tout ce que peut faire l'amour. Tu t'es perdu un jour dans tes pensées et tu n'es jamais revenu, tout tourne dans ta tête.

Là sur cette herbe vos corps se confondent, se cherchent et se trouvent, chacun de vous meurs sous le plaisirs de l'autre. Tu prend ton pied, tu te sens bien et le manque ne se fait plus ressentir du moins c'est ce que tu pense, mais peu à peu il est là, sa présence, ce manque, il revient, il regagne tout ton corps. Tu attrape ses poignets, tu les serres, tu le griffe, tu te fais violent tu ne te contrôle plus vraiment voilà ce que celui-ci fait avec toi. Reprend tes esprits arrête toi, tu étouffes, les danses endiablées se sont arrêtés, tu te détache de lui, tu te laisse allonger sur cette herbe mouillé. Tu es bouillant, tu tremble, tu deviens sourd, les bruits résonnent dans ta tête, rien ne vas plus, nous te perdons. Tu fermes doucement tes yeux, tu essaie de te calmer, tu pince tes lèvres, tu en mord une et tu saigne. Tu te relève, te met en tailleur et le regarde. Ton cœur bat à toute vitesse bien que tout ce plaisir tes bien plu, lui te rappel à l'ordre. Trop de chose te rappel à l'ordre tu vas exploser. Les larmes se faisant plus fortes tu ris, deviens-tu fou ? Peut – être. A présent debout tu te met à courir et danser sous cette pluie, une cigarette sort de ta poche tu la porte à ta bouche et l'allume. Tournoyant tu le regarde. « Nice to meet you. Im Junha. Im here to play some games. »
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MessageSujet: Re: if i had a heart. (r)   if i had a heart. (r) EmptyJeu 13 Juin - 5:13

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « Mes parents m'ont tué. Et lui, aussi. Avant, c'était l'Autriche. Un beau pays, tu sais. Je suis tombé éperdument amoureux de Vienne. De ses petits cafés, de ses soirées illuminées. Je ne me lassais jamais de parcourir les antiques ruelles, et les places illustres. L’Histoire se tenait devant moi, tangible, magnifique. J'avais des amis. Et même si je croulais déjà à l'ombre de mes parents, j'étais heureux. Enfin, j'ai pris ce foutu avion. Je suis venu ici. J'étais peut-être un peu crâneur, enfant. Et j'avais un accent très prononcé. Ma sale gueule, aussi, n'a pas dû jouer en ma faveur. Du coup, mes gentils camarades se sont amusés à la casser, ma sale gueule. Au début, je ne voyais rien venir. Tu comprends, j'étais encore puceau de la haine, du racisme, de la jalousie. Je peux te dire que ma virginité, ils l'ont prise, et bien reprise. Et c'était douloureux. Je ne comprenais pas. J'aurais pu me dire que c'était de ma faute, que j'avais dû faire quelque chose. Mais je n'étais pas lâche à ce point. Moi aussi, j'ai apprivoisé la haine. Bien que la peur vient me trouver en premier. Je vivais dans la crainte. Tu sais, ça pouvait être diablement dangereux, un détour aux toilettes. Tu pouvais finir au fond du trou en un rien de temps. Ils étaient aussi rageux à propos de mes notes. C'était mon seul bouclier. Puis j'ai eu un tortionnaire attitré. Et lequel... ! Comme un honneur qu'ils me faisaient, ces salauds. Je leur aurais bien pété deux ou trois dents à ces connards, mais que veux-tu, j'étais seul. Un peu désemparé, il faut le dire. Au fond, je devais être fait pour ça, être cogné. J'ai pas pu m'empêcher de tomber amoureux du bourreau. Pathétique, mh ? Aujourd'hui encore, il me hante, entouré de ces foutues fleurs de sakura. Et son rire, ignoble, résonne à mes oreilles. Enfin, le jour de la remise des diplômes, j'ai pu casser un tibia ou deux ; déplacer une mâchoire ; faire saigner la viande. Pris d'une folie, comme les vaches, j'ai rendu ce qui était dû. J'étais un peu effrayé par moi-même, une vraie bête enragée. J'ai goûté à ce plaisir ignoble, et je me suis détesté alors. Je me demande comment ils faisaient pour vivre, ces gamins. Je dois t'avouer que la rancœur m'étreint encore. Il faudrait que je parle de mes parents. Mais là, c'est une autre histoire. Toujours un peu douloureuse, alors je vais rien dire. C'est ce qu'on fait, non, quand ça fait mal. Oublier, fermer les yeux, la queue entre les jambes.
Mais toi. Je t'aurais bien aimé, tu sais. Mais je sens que ça ne va pas se passer. Je peux bien voir que tu as mal, aussi. Je suis pas dupe. Je ne sais pas... On partage bien plus qu'on ne le voudrait, je crois. J'ai aimé ta peau, et tes soupirs. Un sacré coup, vraiment. Tu tiens tes promesses. Je recommencerai bien à trinquer du nombril avec toi, d'ailleurs. Enfin, tu peux me dire où ça va nous mener ?
 »

Je souris. Ma voix nonchalante s'est éveillée sur la plaine endormie. En allemand, les mots ont percuté l'air, rageurs et doux, et dociles. Ce fut comme une mélodie traînante et obscure, dont on ignore le sens mais apprécie le son. Je m'approche de cet amant, distant et sauvage pour toujours, et je caresse brièvement sa joue. « Games are dangerous. Don't you think we're setting fire to our insides just for fun ? We're too young to be this sad. Baby, I'm a sociopath, sweet serial killer. On the warpath, 'cause I like you, a little too much ». Je lui réponds au hasard, écoutant un peu mon cœur. « Come on, let's go somewhere else ». Trempés jusqu'à la moelle comme nous le sommes, on risque fort bien d'attraper froid. Après tous ces enlacements torrides, la chute peut être frappante. Je marche avec lui, je veux l'entendre, boire sa bouche. Avec ses mots, maintenant. Éperdues, ces vagues silhouettes qui déambulent. Le soir tombe sans tarder, on rejoint la ville. Comment ? Je crois qu'on a chopé un taxi, bien tremblants qu'on est, et riant. Y a un peu comme l'effet d'une drogue, tu sais pas ce que tu fais. Tu le fais, c'est tout, dans cette euphorie délirante. Au centre, les lumières des bars clignotent. Je l'emmène à l'atelier, et entre mon babillage amusé, je lui demande. « Dis, tu veux pas poser pour moi ? »
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Sang Jun Ha

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MessageSujet: Re: if i had a heart. (r)   if i had a heart. (r) EmptyMer 19 Juin - 7:33


Tu es perdu, tu le regarde il te parle dans une autre langue, de l'allemand. Tu ne sais rien de cette langue, même quand tu avais des défilés là-bas tu parlais en anglais, le mannequin avec qui tu t'étais bien amusé t'avais tout de même appris quelques mots, mais c'est bien trop loin pour toi. Tu l'écoute, le regarde puis ramène tes jambes contre ton torse. Le voir comme ça, il ne pouvait que te raconter ce qu'il lui était arrivé, tu cherchais au fin fond de toi quelque chose que tu pouvais répondre en allemand mais rien, alors tu te contentais de le regarder, de l'écouter. Dans cette vie tout le monde souffre, chacun à sa façon de souffrir et de se détester. Enfant tu détestais ton père, tu t'inventais une vie avec ton père et tout le monde te jalouser, mais pourquoi jalousons nous les enfants de riche ? L'argent ne fait pas le bonheur et tu pouvais être le premier à confirmer cela. Tu lui fis quelque petit sourire, tu te sentais dépaysé par son langage, tu n'aimais pas cette langue, l'allemand, tu as toujours trouvé que cela sonnait mal, ils ont l'air de toujours crier, d'être toujours en colère, mais Yunsu tu aurais pu l'écouter des heures et des heures même si tu ne comprends rien de tout cela. T'étais plongé dans son histoire et tu le voyais parfois ce perdre, il devait avoir mal à raconter tout cela, vider son sac fait toujours mal. Sa voix t'entraîne ailleurs, les larmes du ciel continuent de tomber et toi tu regarde ce paysage, pensif, peut – être qu'un jour tu sera capable de comprendre ce qui lui arriver, la seule chose que tu sais c'est qu'il est lui aussi blessé, mais continue de vivre avec tout cela, tu garde le passé, tu ne vis plus dans celui-ci ou du moins tu essaies.


« Games are fun. I like setting fire. I'm a psychopath. » , un nouveau sourire sur tes douces lèvres tu le regarde, jouer, ta vie ne se résume qu'à ça depuis un petit moment, tu profite depuis toujours de la vie ne sachant pas le jour où celle-ci t'annoncera un game over, le jour où cette pute de vie décidera d'arrêter ton cœur. Tu te lève, allons ailleurs, ici vous attraperez la mort. Tu marches à ses côtés, légèrement silencieux tu n'es pas le genre de personne vraiment bavard, mais ta présence fait que même sans parler les gens s'accrochent à toi, tu lui lance quelques regards puis tu repose celui-ci devant toi, un taxi vous prend, vous voilà en ville. Une nouvelle victime se porte à tes lèvres, tu l'allumes puis le regarde, « Tout ce que tu veux darling » , tu laisse alors la fumée s'échappait de ta bouche et regarde certaines de ses créations. « J'aime beaucoup ce que tu fais. »
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MessageSujet: Re: if i had a heart. (r)   if i had a heart. (r) EmptyJeu 27 Juin - 12:00

IF I HAD A HEART 
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La voix stridente et enfantine de Yo-Landi résonne étrangement dans la salle. Ses paroles, chantées tantôt en afrikaans, me font un drôle d'effet. J'incline la tête, sensible aux diverses sensations qui m'accablent. Une clope entre les doigts, j'aspire la fumée en fixant Jun Ha. Même les murs vibrent. Je souris à cette histoire de petite fille qui s'éprend d'un vilain garçon. Qui lui aime beaucoup son « boude ». L'afrikaans scandé me plaît pour les sonorités germaniques. Ces r qui traînent, qui roulent. Un stylo tournoyant entre mes doigts, je me lance enfin sur le papier. Mes yeux quittent rarement le charmant modèle over there. Les traits viennent d'eux mêmes, issus de mes yeux impassibles et de mes phalanges volubiles. Le dessiner, c'est comme le baiser une nouvelle fois. J'épouse ses formes, je les contemple. J'ai ce regard un peu dérangeant, intense. Le même qui se révèle lors des préludes coïtales. Je me laisse guider par les sons tapageurs et criards, par l'ambiance qui règne ici. Enfin je me lève pour sortir deux bières. Me tournant vers Jun Ha. « Do you want some ? ». Je décapsule ma bouteille et porte le haut découvert à mes lèvres entrouvertes. Je savoure cette liqueur fraîche qui se dilue rapidement, mon sang s'imprégnant assez bien de l'alcool. « I feel like drinking tonight. You ? ». Je lui souris, troublé. Le sachet reposant sur l'étagère me fait de l'oeil. Un souvenir d'Amsterdam, qu'il a dit Anselm. Faut croire qu'il n'a pas chômé dans le Quartier Rouge là bas. Mais bon, la capitale hollandaise, je l'ai vu en long et en travers surtout. Quand j'étais encore un étudiant, j'y suis allé. Voyage culturel qu'ils disaient à l'université. Tu parles, on y a bien goûté à la culture des Pays-Bas. Mon cousin était avec moi alors. Il m'a fait découvrir des trucs. J'ai l'impression qu'on était high non stop. Je sais pas, on siégeait là haut, tout près du septième ciel. Aussi je ne m'en souviens plus très bien. But we drank, we smoked and fucked like bitches. Tellement qu'au retour, j'avais du mal à marcher droit. J'étais vidé.

« Have you ever been to Amsterdam, Jun Ha ? A damn city ». Je retrouve une bouteille de whisky, cadeau de clients Écossais. Quand j'y pense, on se fait vachement entretenir avec Anselm. J'te jure... Enfin, l'honneur moi je l'ai quand je veux bien. Parfois, c'est simplement encombrant. Puis c'est Sail qui vient à nos oreilles. Je m'approche du mannequin. « May I kiss you ? Just for tonight. Light of my life, fire of my loins ». Nos corps se frôlent, et ses lèvres aspirent les miennes. Cette soirée, cette journée. Un bel interlude, entre deux tempêtes. Un peu d'amour, beaucoup de sexe et enfin ce trouble languissant et prenant. On flotte, on s'accapare. Demain, ça sera un songe doux et amer qu'on se rappelle lors des vieux jours. Quand le soleil perle à la pétale humide, quand le siège se balance sur la terrasse de bois. Quand tout sera vermeil et lumière. Une pensée pour cette nuit d'oubli, pour ces jeunes sans cœur. Du David Bowie intervient. Yes, we could be fucking heroes. Je chante à tue tête, l'alcool me mettant encore mieux. Je serai un roi. J'enlève mon haut, il fait vraiment très chaud. Sur les tables de travail, je fume à nouveau. Me dandinant entre temps, je lance à  Jun Ha. « You're not good with the talking, aren't you ? I don't mind, I like silence. People always talk nonsense, it's tiring. You know, when they ask you if you're okay ? I just want them to shut the fuck up. I tell I'm acting like I'm okay. So please don't interupt my performance. What a piece of shit, this damn world... ».

Vers le fond de la salle, je tire un grand rideau qui recouvre un mur immaculé. Il ne l'a pas été souvent été. Parfois j'y inscris des poèmes qui me plaisent. Ou je peins. Les pots de peinture à mes pieds, je cherche les pinceaux. « Laisse moi voir le Van Gogh qui sommeille en toi ! » dis je en riant.
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