nom&prénom: kwon hyun jaeCélébrité: choi jun hong ; zelo {b.a.p}âge: 19 ansdate de naissance: 23 février 1993lieu de naissance: miami, floridenationalité: américano-coréenorientation sexuelle: homosexuelemploi: dealer groupe désiré:blue beryl

Que penseraient tes parents de la vie que tu mènes ? J’ai perdu mes parents de vue. Pour tout dire, je ne me souviens pas d’eux. J’ai tout juste quelques photographies de ma mère… Enfin, je suppose que c’est bel et bien elle, cette femme aux traits coréens que je vois si souvent dans ce vieil album photo. Elle avait l’air heureuse quand on était tous les deux sur ces photos, quand j’étais bien plus jeune. Quand j’étais encore un gamin insouciant, certainement. Elle le serait sûrement bien moins si elle me voyait aujourd’hui, à traîner dans les rues la nuit pour refiler des stupéfiants à des illustres inconnus. Allez savoir… Je n’y accorde pas vraiment d’importance, toutes choses considérées.

Comment décrirais-tu ta vie ? Vous pensez vraiment que je peux le dire quand on a pour seule matière des photos qui datent d’une quinzaine d’années et quelques brides de souvenirs ? Il faut croire que j’ai eu une enfance heureuse quand j’étais aux Etats-Unis. Je ne peux pas en dire autant pour ma vie en Corée. Est-ce que j’ai été heureux ? J’en sais rien. Je sais tout juste que je suis empêtré dans un circuit dont je ne peux pas sortir. Je n’ai pas de jugement sur ma vie, les faits sont là, point barre.

Que dirait de toi tes amis ? « Tu dois te sortir de là, Hyun Jae. » C’est là une phrase qu’on m’a dit maintes et maintes fois. Me sortir de quoi ? Je connais ma profession, mais j’ai l’impression que quelque chose m’échappe. Et quand je viens à poser des questions, on les évite pour dire que la question n’est pas là. Que je dois juste tout arrêter et me trouver un vrai boulot, un truc honorable. Douce blague. Je gagne ma vie, et c’est tout ce qui m’importe pour l’instant. Mais bon, le fait qu’on laisse certaines choses dans l’ombre me laisse deviner que ces personnes ne me considèrent pas comme étant sain.

Qu'en est-il de ta vie sentimentale ? J’aime les hommes. Tout du moins, ils m’attirent. Après, je ne me pose pas vraiment de questions… Y a-t-il eut une personne, la personne ? Si oui, qui ? Où est-elle ? Non, très peu pour moi. Je ne suis pas vraiment attaché à ce genre de détails, c’est clair.

As-tu un souvenir réellement marquant que tu aimerais partager ? Ce n’est pas un souvenir à proprement parlé, mais quelque chose qu’on m’a raconté. La raison de mon amnésie, paraît-il. A ce qu’on m’a dit, je n’étais pas dans mon état normal. Je ne sais pas à quels excès je m’étais adonné ce soir-là, mais je me soute que le résultat ne devait pas être brillant. Je titubais, avançais à tâtons sans trop savoir ou me rendre, complétement à côté de mes pompes et incapable de me rendre compte de ce qui se passait autour de moi. Tant et si bien que j’ai été percuté par un véhicule qui passait par là. J’ai eu de la chance de m’en sortir, paraît-il. Je sais juste que je me suis réveillé dans une chambre d’hôpital, entouré de gens dont la tête ne me disait rien. On a essayé de me raisonner, en vain. Et à part ces quelques images qui hantent mon esprit, je ne me souviens de rien.

Hyun Jae ouvre ce vieux carnet aux pages cornées par le temps. C’est d’un regard impassible qu’il regarde ces photographies soigneusement collées, au-dessous desquelles figurent des légendes, quelques indications écrites d’une main enfantine. Aucun de ces clichés ne lui inspire une quelconque nostalgie… A quoi bon ? Il ne se souvient de rien. Une nouvelle page est tournée, son regard se pose sur une nouvelle image. 19 août 1998, maison à Miami, indique la légende. Son regard ne se fait pas plus inspiré, mais s’attarde sur ce cliché. Un enfant, les yeux brillant, le sourire ravi, les mains couvertes de peinture. Un petit soupir s’échappe de ses lèvres. Il se souvient. C’était une journée d’été, sa mère avait décidé de repeindre les murs du salon… Et en tout enfant qui se respecte, Hyun Jae avait plongé ses mains dans le pot, pour ensuite les balader un peu partout sur le mobilier. Sa mère avait été furieuse, mais avait jugé bon de prendre son fils en photo pour immortaliser cette bêtise. De quoi pousser le jeune homme à penser qu’il a eu une enfance heureuse.

Une musique surgit d’un hautparleur… C’est un vieux morceau de métal. Un nouveau souvenir lui revient. Un grand coréen lui tend un sachet de poudre blanche avant de lui tapoter l’épaule. « Avec ta gueule d’ange, personne s’doutera de rien. » C’est tout. Une petite scène parmi tant d’autres, à laquelle il n’a pas accordé trop d’importance… Mais c’est en fouillant dans ses affaires qu’il a retrouvé d’autres sachets semblables, remplies de divers substances. Et si Hyun Jae ne se souvient de rien, il n’a pas eu besoin d’un dessin pour comprendre quelle était sa profession avant qu’il n’oublie tout.

Le jeune homme se débarrasse de ses vêtements. Le reflet de sa haute silhouette lui apparaît dans le miroir de la salle de bain. Ses sourcils se froncent doucement, il remarque quelques hématomes sur ses bras et son torse. Son index vient appuyer sur l’une de ces marques, il grimace à la douleur et à quelques images qui lui reviennent. Il lui semble que son corps tombe sur le goudron brûlant. Le goût âpre du sang en bouche, un filet brûlant glisse entre ses lèvres tandis que de nouveaux coups se font sentir. Son regard se brouille, et le noir, à nouveau. De quoi venir confirmer ses doutes sur un passé peu enviable…

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