nom&prénom: kwon luke. Célébrité: lee chang sub (btob). âge: vingt-et-un printemps. date de naissance: 4/11/1991. lieu de naissance: seoul, sk. nationalité: anglo-coréen. orientation sexuelle: hétérosexuel. Emploi/études: rêveur à temps plein, étudiant en langues par moments. groupe désiré: blue beryl.

Que penserais tes parents de la vie que tu mènes ? Mes parents ? Oh... Je, je ne sais pas. Je ne leur parle plus vraiment, vous savez. Non pas que je les déteste ni que je leur en veuille, simplement que moi et eux, on a rien à se dire... Et, et j'évite de parler lorsque je n'ai rien à dire, question de simple logique. Cela dit, je pourrais toujours demander à l'une de mes demi-sœurs, je crois que maman leur parle de moi parfois. J'espère qu'elle est fière, tout de même...

Comment décrirais-tu ta vie ? Oh, de plusieurs façons, tout dépend de comment je vais cette journée-là. Il m'arrive souvent de tout résumer en quelques mots: "de la merde, de la pure daube". Ce qui est faux, évidemment, ma vie n'est pas si horrible, mais j'ai mes mauvaises passes. Il m'arrive aussi de la décrire joliment, avec des adjectifs tout mélodieux, du genre "incroyable", "palpitante", "colorée" et j'en passe... Ce qui est également faux, personne ne vit dans un compte de fées aussi incroyable hm. D'un point de vue plus neutre, ma vie, donc, est une suite de moments, la vie en général est une suite de moments. Des moments parfois amers, parfois doux, des moments qu'ont doit laisser partir pour en vivre d'autres.
... Et voilà que je recommence à jouer au philosophe, c'en est déprimant.

Que dirait de toi tes amis ? Hm, mes amis en général diraient probablement que je suis quelqu'un d'un peu déconnecté et que je semble souvent vivre dans un tout autre monde, ce qui n'est pas faux. C'est souvent sujet de rigolade entre mes amis, qui me demandent souvent qu'est-ce que cet univers parallèle a de si fascinant pour que j'y sois aussi souvent. Évidemment, je ne leur dirai jamais à ces amis en général, parce que le général n'existe pas, de toute façon, dans mon monde intérieur. Mes amis plus proches sont au courant des illusions et des démons qui m'habitent, et ont généralement assez de respect pour ne pas m'en parler. Ils savent tous que je suis triste et cela ne les importune pas le moindre du monde... Mais ils ne vous en parleraient pas non plus, évidemment. Ils vous diraient, comme les autres, que je suis un éternel rêveur, que je suis plutôt énigmatique et qu'il m'arrive souvent de manquer de confiance en moi... Entre autres choses.

Qu'en est-il de ta vie sentimentale ? J'ai un nuage domestique, il me suit partout où je vais. Et, et elles sont quelques unes à avoir essayé, à être débarquées dans ma vie avec leur immense parapluie de bonheur tout coloré, et à m'avoir gardé au sec et au chaud sous cette jolie ombrelle. Mais mon nuage n'est pas idiot, il s'est vite mis en colère et ses foudres ont mille fois percé le parapluie de ces dames, qui sont parties avec leurs couleurs. Il est gentil, mon nuage. Il attend avec moi celle qui restera à mes côtés sous l'averse.

As-tu un souvenir réellement marquant que tu aimerais partager ? Hm, je ne sais pas. Je ne crois pas que mon premier jour d'école ou mon premier baiser ne vous intéresse particulièrement. Ni le récit de cette journée où j'ai adopté mon rat, Jake. Jake est très sympathique vous savez, bien qu'il tente très souvent de s'enfuir et que je ne le retrouve jamais à la même place d'une fugue à l'autre. Lorsque je regarde la télé, il vient se blottir dans mon cou ou il squatte la poche de ma chemise et il reste immobile, y tombant souvent endormi. Dans ces moments-là, je n'ose plus bouger jusqu'à ce que je le sente s'agiter, j'aime vraiment ce rat. Mais tout ça, ce n'est pas un souvenir marquant. Ce n'est qu'un souvenir répétitif et banal... Quoique, ceux-là aussi comptent, non ?

Bonjour.
Je suis Luke, je suis Luke et je suis né triste.
Nous naissons tous dans un immense tourbillon d'émotions négatives, me direz vous : quoi de plus cruel, de plus violent que d'être arraché d'un monde douillet et silencieux pour être projeté dans une immensité de froid et de lumière ? Nous protestons tous par ces hurlements de douleur que nos poumons récemment mis en fonction évacuent avec une conviction remarquable, puis nous retrouvons la présence, l'odeur réconfortante de celle qui nous a porté pendant de nombreux mois et les cris s'éteignent peu à peu, remplacés par le bruit de notre souffle de moins en moins souffrant. Je suis né comme ça, évidemment, déchirant les tympans de toute la salle d'accouchement en brandissant deux poings encore sanglants, comme pour protester contre cette nouvelle réalité que j'allais être bien loin d'apprécier. Cependant, comme mentionné plus haut, je suis né avec une différence légère : la tristesse. La plupart d'entre vous ne le croiront jamais, mais certaines personnes naissent tristes, naturellement, comme ça. La tristesse est en eux, coule dans leurs veines et se mélange à chaque bouffée d'air qu'ils avalent, histoire de signaler constamment sa présence. Oui, des gens mangent, bougent, respirent et transpirent de la tristesse, et je fais partie de ces individus. Mon état m'a longuement déprimé, puis j'ai appris à aimer cette vieille amie, cette compagnonne qui ne s'éloigne jamais bien loin de moi, rôdant en veillant à ce que j'aie ma dose quotidienne de pensées sombres. Désormais, je la salue lorsqu'elle revient à la charge, l'accueille des larmes qu'elle tient à me voir verser avant de lui envoyer la main en guise d'au revoir, en lui laissant évidemment savoir qu'elle a toujours sa place à mes côtés.

Ce ne fut évidemment pas toujours le cas : mon enfance a majoritairement été épargnée de cet état peu gai qui m'a frappé à l'adolescence, où je me suis vite refermé sur moi-même, m'éloignant de tous les amis que j'avais un jour pu avoir pour m'évader dans ce fameux monde qui me suit toujours, ce monde fantastiques de fées et de monstres, de rêves et de cauchemars. Bien sûr, comme tous les gens naturellement tristes de ce monde, bon nombre de fois, j'ai caressé d'un air envieux les pots de comprimés dans la pharmacie, qui semblaient me supplier de les gober. Pourtant, je n'ai jamais tenté de mettre fin à mon existence, simplement parce que ma tristesse ne cessait de me pousser à la défier. C'est ainsi à cette époque que je me suis mis à la recherche de moyens de repousser cette partie de moi-même. De nombreux passe-temps sont passés sous mon nez, et quelques-uns sont resté: la batterie, par exemple, la batterie et l'écriture principalement. Alors que la première me permet de diriger mes pensées loin de cette vieille connaissance qu'est le malheur, la deuxième me force à mettre de l'ordre dans cette incroyable tempête de mots qui fait constamment rage dans ma tête et qu'il m'est autrement impossible d'exprimer.

Ce n'est pas faute d'avoir essayé, pourtant. J'ai vu un grand nombre de psychologues, principalement après le divorce de mes parents. Je leur ai raconté, la présence de la tristesse, tout. Certains m'ont cru fou, d'autres, dépressifs, et je prends toujours des médicaments... Lorsque j'ai envie d'être totalement anesthésié, ce qui est rarement le cas. De toute façon, je m'en sors très bien sans antidépresseurs, vous savez. Je n'a pas le profil type du garçon déprimé que vous vous imaginez probablement : je souris beaucoup, j'apprécie le présent et j'arrive à avoir une vie très bien remplie, voilà. Ne vous inquiétez pas, à moins de vous accorder une confiance plus que béate, je ne fondrai pas en larmes dans vos bras, je suis largement en mesure de me réconforter de mon propre chef.

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