Aaron était de fermeture au Starbucks, ce qui signifiait qu'il allait rentrer tard, ce qui en soit ne le dérange pas, mais à des heures aussi tardive le café et généralement désert. Par conséquent son esprit à le temps de vagabonder et de s'arrêter sur des idées ou des souvenirs qu'il préfère éviter.
Une fois le café fermé, il rentre directement se coucher chez lui mais se fera vite réveiller par un cauchemar qui provoquera des hurlements de sa par avant qu'il ne se rue à l'extérieur pour rejoindre le logement de Jun Ha qui ne lui ouvrira pas la porte tout de suite, ce qui enclenchera un stress chez Aaron.

Tu marchais doucement dans cette rue, ce chemin tu le faisais tous les matins, tous les soirs, tu le connaissais maintenant par cœur ; tu portais ta cigarette à tes lèvres écoutant une musique qui pouvait très bien accompagner l'état dans lequel tu étais en ce moment. Tu fermais parfois les yeux profitant de la musique qui te couper totalement du monde, tu marchais sans même regarder devant toi, la peur de te prendre quelque chose ou même de te faire écraser par une voiture ou tout autres type de véhicule ne t'étais même pas passé par l'esprit. Comment te sens tu en ce moment Junha ? Mal, très mal, il y a ce truc au fond de toi qui te bouffe peu à peu. Certes tu es fort, mais tu ne sais jusqu'à tu le sera et c'est bien ça qui te fait peur.

Tu atteins finalement la résidence, tu prend tout ton temps sortant une nouvelle cigarette de ton paquet, tu ouvre chacune des portes puis finit par t'enfoncer dans le canapé, il n'était pas là et cela ne t'étonnais même plus.. Tu ne le voyais plus autant qu'autre fois, alors que vous partagez la même résidence, tu avais mal, tu avais mal rien que de penser à tout ce que cela pouvait dire, des questions tu t'en posais tous les jours, tu te fais du mal tout seul, mais il fallait croire que tu appréciais assez cela. Tu bouge ton cul du canapé pour aller chopper la boite magique, cette magique dans laquelle tout votre paradis s'y trouve. T'as pris le premier truc qui t'étais tombé sous la main, t'as pas fait réellement attention, et pourtant t'aurais dû, t'aurais aussi pu très bien réfléchir avant de faire n'importe quoi puisque avant de faire cette action t'avais pris un de tes nombreux médicament pour ton cœur.

Quelque chose frappe, t'entend des cris puis plus rien. Tout est encore vague dans ton esprit, que se passe t-il ? N'est-ce que dans ta tête ? Tout cela se mêle puis tu encore ces cris puis ces coups, tu porte ta main sur ton visage et ébouriffe tes cheveux, sale mélange, tu t'es endormi comme une merde, d'un côté c'est mieux que se mélange t'es endormi plutôt que provoqué quelque chose. Tu te lève encore dans le coltard, les cris te sont alors plus compréhensible et tu entend sa voix. Aaron. Merde, merde, merde Junha tu n'avais pas assuré du tout. Tu accélère alors le pas vers la porte, tu tournes la clé puis ouvre la porte. Il était là en larme, torse nu, encore une de ses crises, tu le vis alors se lever, il te frappe un, deux fois puis donc coup tu le vois se blottir contre toi. Tu passe doucement ses bras autour de sa taille le gardant contre toi, tu caresse son dos, « Je suis là, Aaron, calme toi. » .

Il bouillonnait, tout était flou à l'intérieur de lui. Il ne savait plus ce qu'il devait faire, s'il devait le détester ou au contraire se blottir toujours plus contre lui. Son odeur l'apaisé, mais le contact de sa peau l'électrisé. Tout n'était que mélange et confusion, puis il y eu la voix et ce contact sur son dos dénudé. Douce, calme et tendre. Tout était fait pour le rassurer, ne pas le brusquer. Une nouvelle contrariété et la bouilloire exploserait, laissant alors s'exprimer toute une violence contenue jusqu'à présent. Aaron était fragile, il venait de craquer et cela n'était qu'une affaire de temps avant qu'une deuxième crise débarque.
Pourtant il se laissa aller, blottissant sa tête dans la nuque de son ami. Il pouvait sentir toute cette délicatesse qu'il utilisait avec lui. Peu à peu il se sentait rassuré, mis en confiance et si son corps continuait de subir des secousses à cause de ses larmes, l'étranger se sentait comme protégé dans une solide bulle. Jun Ha était enfin là, prêt de lui et disponible pour penser chacune de ses blessures. Interne comme externe.
"N... ne m'abandon...onne pas."
Il l'avait bredouillé entre deux pleurs, une supplication qu'il lui répétait à chaque fois qu'ils se voyaient et qu'il craignait de voir son contraire arriver. Si le coréen disparaissait à son tour de sa vie, il ne saurait probablement plus quoi faire, ni comment tenir encore un peu plus longtemps en vie. C'était son dernier espoir, sa dernière raison, sa dernière accroche.
Fatigué de se battre contre le feu intérieur il se laissa tomber, soutenu par les bras du mannequin. Ses larmes se calmèrent au fur et à mesure que le temps s'écoulait, et Morphée semblait vouloir l'accueillir à nouveau, mais il ne pouvait pas, il était hors de question de se rendormir. Il savait que ça allait recommencer, que les cauchemars ne le quitterais pas simplement par un contact avec son ami.
"Je peux rester ici?"
C'était un murmure à peine audible, la fatigue le rattrapait et il devenait de plus en plus dur d'articuler le moindre mot de façon audible et compréhensible. Cette question était finalement une affirmation, car quoi que puisse dire Jun Ha, Aaron comptait bien rester chez lui pour le reste de la nuit. Il ne pouvait de toute façon pas rentrer dans son appartement, bien trop faible pour faire le trajet seul et bien trop esquinté à l'intérieur pour pouvoir profiter d'un repos calme dans cette chambre qui ressemblait de plus en plus à une camisole.
Ses yeux le brûlaient, trop de larme, trop de fatigue. Ses nuits étaient rarement longue ou dans la moyenne. Plus courte elles étaient, mieux il s'en sortait. Mais il arrivait toujours ces stades où votre corps n'en peux plus, où il vous dit stop. À cet instant il avait atteint ce stade. Sans prévenir, ses yeux se chlorurent, laissant une respiration faible gonfler et dégonfler le ventre du serveur. Le voilà qu'il était parti dans un univers dangereux.

Tu le regardais, tu le voyais dans un état pareil et t'avais mal, t'avais mal pour lui, ça te déchirait de l'intérieur de le voir comme ça, et parfois il t'arrivait te de dire que tout était ta faute, peut être que si tu ne l'avais pas fait retombé dans ce cercle vicieux, il ne serait pas comme ça, peut être même que c'est la drogue elle même qui rend ses crises plus forte. Un con, tu n'es qu'un con, oui dans des moments pareil tu te sens con, pitoyable, mais vous êtes tous pareil, vous cherchez le confort, le bien être même si celui-ci n'est présent que quelques minutes, c'est tellement mieux que rien, mais malheureusement ce bien être peut aussi très bien se transformer en cauchemars, tu le regarde le gardant toujours contre toi. Tu passe une main dans ses cheveux, « Jamais. » , le petit blond était devenu une de ces personnes qui avaient su réellement entrer dans ton monde à toi, il était devenu comme le petit frère que tu n'as jamais eu, de plus tu savais aussi très bien que tu étais vraiment important pour lui, tu étais peut – être encore une des seules personnes capable de l'aider, en fait tu l'étais avant de le faire retomber dans la drogue, mais tu l'es peut – être toujours puisque tu es toujours là pour lui, lorsque tout va mal. Nous avons toujours besoin de cette personne, cette personne qui sera toujours là pour toi quoi qu'il arrive, cette personne qui peut t'aider à te calmer lorsque tout va mal, toi même tu le sais très bien puisqu'il te suivi d'avoir Inho à tes côtés pour te sentir revivre. « Tu ne devrais même plus te poser cette question. », le voilà endormis. Tu le pris alors un peu plus contre toi pour le porter jusqu'à ta chambre, tu le déposa alors doucement dans ton lit et le recouvre avec ta couverture, tu t'installe sur ton lit et reste assis, ce soir tu n'allais sans doute pas t'endormir, non tu préfère veiller sur cet être si fragile, tu veux être là pour le rassurer si jamais à nouveau ses cauchemars refont surface.

T'avais ramené tes genoux contre ta poitrine, ta pose était posé sur tes genoux et tu regardais le mur en face de toi, tu compte rester éveillé mais la période dans laquelle tu es en ce moment ce n'est pas non plus très bien pour ton esprit, tu sens déjà toutes ces paroles retombés sur toi, tu serre un peu plus tes genoux, tu ne dois pas penser à tout ça, tu dois être fort, tu dois être fort au moins devant lui. Tu te lève, tu te roule joint, t'ouvre ta fenêtre et tu te pose sur le rebord de celle-ci, t'observe le ciel tout en tirant sur ton joint.

Les murs étaient blanc, seul un léger sifflement se faisait entendre. Assit à même le sol Aaron regardait ses mains tremblaient. C'était quelque chose qui lui était devenu habituel et familier. Il ignorait où il pouvait bien être et après s'être décidé à se mouvoir tout lui revint en mémoire. C'était l'hôpital, mais il n'y avait personne à l'intérieur à part ce sifflement. Seul indice d'une quelconque présence il se dirigea vers lui, pieds nus sur le carrelage froid des couloirs.
Il était assit au centre du réfectoire et sifflait un air qui peu à peu résonna dans l'esprit du guitariste. Cet air, c'était le dernier qu'il avait composé et une seule personne le connaissait : Isak. Comment pouvait il être ici alors qu'il était sensé être mort ? Les questions se bousculaient et alors qu'il allait poser sa main sur l'épaule de son ami celui-ci s'évapora. Ce n'était à ne rien y comprendre.
Perdu et apeuré, Aaron ne savait pas où aller, ni ce qu'il devait faire. Il n'y avait maintenant plus personne.
Vagabondant dans le lieu désert, il grelottait de froid en sursautant à chaque fois qu'un néon se mettait à grésiller. Il n'avait aucun but et personne avec qui interagir, mais soudainement il sentit un vide sous ses pieds. Un trou venait de se formait en dessous de lui et il tombait sans avoir l'impression de pouvoir un jour en toucher le fond. Soudain une voix résonna " Personne ne pourra t'aimer, regarde, même Isak t'a abandonné. Penny a préféré la mort plutôt que devoir te supporter encore une fois" Le silence se fit de nouveau. Il ne pouvait pas se débattre, il n'avait rien à faire à part attendre. " Tu ne mérite pas de vivre, rien ne sert de te débattre, laisse toi couler." À cet instant son dos s'écrasa sur la toiture d'une voiture.
D'un coup sec il se redressa, figé, il était incapable de crier pendant quelque seconde avant que ce cercle recommence. Sa voix résonna dans la pièce qu'il ne reconnaissait pas encore.
"Pas encore! Pas encore..."
Non il ne voulait pas que cela recommence. Allait-il encore errer sans but avant de mourir ? Retournant la tête, il aperçut son ami près de la fenêtre. Il se sentit alors rassuré. C'était la chambre de Jun Ha, il ne pouvait donc rien lui arriver de mal. Pourtant un doute le saisissait. À l'hôpital aussi il aurait dû être en sécurité. Etait-ce la vérité ou bien encore un de ces cauchemars qui ne cessaient de le hanter ? Il ne pouvait y répondre et craignez plus que tout d'entendre la réponse. Pourtant il se devait de la poser, il devait le savoir, sans ça son esprit ne pourrait jamais être tranquille.
"Jun Ha, j'ai peur. J'ai si peur! Dit moi que tout ceci est réel, je t'en supplie, je ne veux pas que ça recommence..."
Baissant la tête il se mordilla la lèvre inférieur, essayant ainsi de cacher ses larmes. Il était comme un petit garçon trop effrayé par un cauchemar pour réussir à se rassurer lui-même, mais trop honteux de pleurer pour le montrer. Il savait pourtant que le coréen ne le jugerait jamais. Il le savait mais il se sentait si faible. Il avait l'impression de voir son ami uniquement lorsqu'il était faible. Avait-il un jour vu Jun Ha sans être au plus bas?

Tu regardais la fumée s’échapper de tes lèvres, toujours dans tes pensées. Pensées bien trop noires en ce moment.. Bien trop de chose s’enchaînaient et tu te sentais de plus en plus faible, tu aurais pu fuir comme tu le fais régulièrement mais trop de chose te retenais ici, Inho et maintenant Aaron. Tu ne peux fuir si Inho n'est pas près de toi car sans lui tu n'es rien et tu ne peux abandonné le petit suédois car sans toi il perdrait sans doute toutes ses forces s'il lui en reste toujours.. La vie n'est pas parfaite pour tout le monde, la vie est une pute et ça tout le monde le sais et comme la vie est une pute toi tu aime jouer avec elle, alors que tu ne devrais pas trop essayer. Tes conditions ne sont pas les meilleures surtout en ce moment et pourtant tu continuais de jouer avec comme si tu n'avais point peur du danger, tu joues à ce jeu dangereux alors que tu sais qu'il ne faut pas que tu partes. Tu pinces tes lèvres, stop, arrête, arrête de penser à tout ça, pense à autre chose.. Bien trop compliqué en ce moment, il n'y a que lui qui occupe ton esprit, tu ne sais même pas où il est actuellement et ça te tue.

Tu fus sorti de tes pensées lorsque tu entendis Aaron, tu mordis ta lèvre, tu n'aimais tellement pas le voir dans cet état et tu ne savais même pas comment faire pour le faire aller mieux, tu restais juste à ses côtés près de lui, tu lui disais être toujours là pour lui et ceci n'était pas un mensonge.. Au plus tu le connais et au plus tu te demande si ce n'est pas ta faute si ses crises sont de plus en plus présentes et si tu ne l'avais pas refait tombé là-dedans et si t'étais juste resté un simple ami peut – être qu'il serait mieux, peut – être.. Oui tu t'en veux énormément.

Tu dépose alors ton joint sur le bord de la fenêtre et descend de celui-ci pour venir te poser sur ton lit et le prendre dans tes bras, « Tout est réel, tu ne rêve pas Aaron. », tu savais pertinemment qu'un simple câlin ne le ferait peut – être pas aller mieux mais c'est tout ce que tu pouvais faire après tout tu n'es pas réellement doué pour réconforter une personne et tes câlins sont sans doute bien plus doués que toi. Tu viens alors le pincer, « Tu vois je suis bien là, je ne suis pas un mirage et je ne viens pas de ta tête promis. » tu lui fais alors un sourire amusé.

Déboussolé, désespéré, il ne savait plus faire la différence entre le rêve et la réalité. Il avait l'impression qu'à chaque instant le décor aller changer pour se transformer en une pièce cauchemardesque. Il ne savait plus comment faire, il ne savait plus ce qu'il devait faire. Petit à petit il se demandait si disparaître à son tour ne serait pas plus simple, mais Jun Ha se rapprocha de lui avant de le prendre dans ses bras. Ce contact était bien réel, il n'avait pas disparut comme Isak. Se sentant alors un peu mieux il se laissa aller dans cette étreinte. Une sensation qui le rassurait, une sensation de réel qui lui faisait oublier l'effroi qu'il avait pu ressentir quelque instant plus tôt.
Soudain quelque chose le pinça. Aaron grimaça, laissant un léger aïe sortir. Il mit alors quelques secondes avant de comprendre ce qu'il se passait. Ce n'était rien, rien de grave, seulement le coréen qui lui prouvait qu'il était réel. Le sourire de ce dernier réchauffa un peu le cœur du blond qui essaya de lui sourire à son tour. Cela devait sans doute ressembler à un rictus déformant son visage plus qu'à un véritable sourire, mais n'est-ce pas l'intention qui compte ?
"Si je me pince à chaque fois que j'ai peur qu'un cauchemar arrive, cela me ramènera dans la réalité ?"
Sans doute une question idiote. Sans doute devait-il ressembler à un enfant, mais n'était-ce pas ce qu'il était dans ce genre de situation ? Un enfant apeuré par un cauchemar ? Sans doute.
Serrant son ami dans ses bras le plus fort possible, il était heureux de le voir ici. Si seulement il pouvait savoir combien il comptait pour lui. Si seulement il pouvait un seul instant se douter de l'importance qu'il avait dans la survit du Suédois. Qu'importe ce qu'il avait fait, qu'importe s'il le faisait rechuter : c'est parce qu'il est là qu'il arrive à surmonter toutes les épreuves.
"Je ne veux pas dormir. Aide moi."
Il avait assez dormi, cela suffisait. Même si son corps en demandait plus, il ne voulait pas le lui donner. Il savait que cela recommencerait. Comme tous les soirs, comme à chaque fois. Se détachant de son ami, il quitta le lit. C'était un endroit dangereux pour lui. C'est à cet instant qu'il remarqua la cigarette roulée sur le bord de la fenêtre. Il se doutait de quoi elle était rempli et il se demandait si c'était une sage décision que de vouloir en prendre.
Lançant un regard interrogateur et suppliant à son ami, il attendait sa réponse. Probablement refuserait-il et déclenchera une colère chez le suédois, mais c'était devenu un réflexe que de lui demander son accord. Après tout, ce n'est pas sa drogue. Il ne peut pas se servir comme il le ferait dans ses propres placards.