nom&prénom:Lim Min Seo. Célébrité: Choi Seung Hyeon. âge: 25 ans. date de naissance: quatre novembre. lieu de naissance: Icheon . nationalité: Sud-coréenne. orientation sexuelle: hétérosexuel. Emploi/études: chômeur par défaut. groupe désiré: Brown Obsidian.

Que penserais tes parents de la vie que tu mènes ? Ses parents... S'ils savaient ce qu'il est devenu, ils en aurait sans doute honte. Après tout, son père est un homme influent qui évite le mieux possible les scandales et qui protège son petit espace privé, qui ne mouille pas ses fesses et qui n'abandonne pas son confort même si la vie de ses enfants est en danger. Ils n'ont jamais entretenus de très bonnes relations avec Min Seo, mais étaient relativement satisfaits de voir que cet enfant intenable s'était engagé dans l'armée de terre, et était devenu un soldat reconnu dans les rangs malgré son jeune âge pour son volontariat omniprésent. Oui, ils étaient fiers, mais maintenant qu'il a perdu la mémoire, qu'il les a oubliés et qu'il n'est plus celui qu'il était, alors oui, ils auraient sans doute honte d'avoir un fils comme lui. Fort heureusement il les a supprimé de sa mémoire. Serait-ce ce qu'on appelle la mémoire sélective ?

Comment décrirais-tu ta vie ? Ma vie.. Peut-on seulement appelé ça ainsi ? Un défilé de jours tous identiques les uns aux autres. Ce serait pas mal comme résumé. Contrairement à la majorité des gens dans mon cas qui prennent un nouveau départ, je cherche obstinément à savoir ce qu'il s'est passé avant ce trou noir, avant mon réveil. Avant mon amnésie. Si certains en ont encore des souvenirs, je n'ai que des rêves. Des rêves abstraits, flous, et indéchiffrables qui semblent éveiller en moi une certaine familiarité. Des gens, des visages inconnus mais si rassurants. Qui sont-il, que sont-ils pour moi.. ? Ma vie est compliqué, je n'ose pas sortir, et heureusement que mes proches sont là pour moi, car mon cas est relativement complexe. Hormis ce qui se fait naturellement, je semble avoir oublié jusqu'à comment tenir un stylo. Je suis donc dans l'incapacité de me débrouiller seul pour le moment. Non, n'importe quelle personne censée ne peut décemment appeler ceci une vie.

Que dirait de toi tes amis ? Mes amis, les rares que j'ai, ceux qui me supportent moi et mon incapacité à tout faire, ma maladresse enfantine et mon imprévisibilité due à une peur omniprésente, sont les personnes les plus importantes à mes yeux. Pourtant je les entends bien parler, et dire que ça ne m'atteint pas serait mentir. Ils ont tous peur de moi. Il est vrai que je ressemble aujourd'hui plus à une bête qui tient debout par sa rage de vaincre qu'à un homme. Obstiné et têtu, je leur en fait voir de toutes les couleurs car je veux apprendre. Ou plutôt, réapprendre. Comment se sert-on d'un téléphone, pourquoi la mine de mon feutre s'enfonce toujours quand j'écris, .. Cela les désespère, et je ne peux les blâmer. Je sens bien que je suis plus une corvée qu'autre chose pour eux, ce qui expliquerait leurs regards noirs et lourds de sens certains jours. Mais je garde la tête haute et je n'en montre rien ; ais-je seulement choisi cette vie ? A vrai dire, je ne m'en souviens même plus.

Qu'en est-il de ta vie sentimentale ? Je le sais. Je sais que j'avais une petite amie, je sais aussi qu'elle était enceinte. Ce sont les seules choses que j'ai pu découvrir par moi même. Et si j'écoute mon corps, je sais que je l'aime toujours, aux frissons qu'elle me tire quand j'y pense. Mais mon coeur et ma mémoire pensent autrement, et au fond de moi je ne peux m'empêcher de tourner la page. Car hormis son identité et son visage, je ne sais rien d'elle, pas même les moments que nous avons passés ensemble. Je suis donc célibataire, du moins c'est ce que je ressens. Attiré par les femmes aussi, je le sais. Je crois. A vrai dire, je ne me suis jamais posé la question. Mais la nature pousserait les choses à être ainsi. En revanche je sais plutôt bien me servir de mon corps, chose que je n'ai pas oublié car trop instinctive, et j'ai tendance à enchaîner les aventures, les conquêtes et les relations éphémères et dangereuses.

As-tu un souvenir réellement marquant que tu aimerais partager ? J'ignore tout de ma vie passée. Qui sont mes parents, ais-je seulement de la famille. Ainsi le seul souvenir réellement marquant que je pourrais partager est le jour de mon réveil. Je me souviens de la tête du médecin. L'air décontracté qu'il prenait m'effrayait plus qu'autre chose, comme si.. l'amnésie était chose courante. Malgré tout mon cas l'intéressait. Un souvenir marquant ..? Peut-être lorsqu'il m'a annoncé que j'étais du type amnésique et récidiviste, et que ce n'était pas la première fois qu'une chose pareille m'arrivait. Mais que c'était la première fois que c'était si fort. Comme si j'avais voulu faire un reset total, partir de zéro. Effrayant.

Qu'as-tu oublié ? Ma vie. Ma famille, mes habitudes, me servir des objets quotidien. Je suis conscient d'avoir l'impression de faire un retour dans le temps puissant, et mes proches me comparent à un enfant. Tenu debout par l'instinct. Toujours sur ses gardes par peur, impulsif, sauvage et difficilement apprivoisable. Et tout ceci parce que j'ai oublié qui j'étais, et que j'en ai peur. Je n'ai réellement aucun souvenir autre que celui de ma petite amie.

Quel genre de personne penses-tu avoir été ? Je n'en sais rien. Strictement rien. Mais si j'écoute mon coeur parler, et si je suis tel que j'étais avant, alors je dirais que je suis quelqu'un de difficile. J'ai peur de tout, mais je ne le montre pas, ainsi je suis toujours sur mes gardes et ai tendance à réagir de manière imprévisible et sauvage. Comme un animal, ou presque. Naïf et innocent dans certains milieux, peu confiant et obstiné. Si je devais me donner un métier, je dirais que j'étais soldat. Militaire, ou en tout cas que j'ai connu les camps d'entraînements et les armes à feu, c'est ce que certains flash me révèlent. Je n'en sais strictement rien de plus.

Un souvenir, quelque chose dont on se rappelle ? Que peut-on dire lorsque tout nous a échappé ? Je sais que j'avais une sœur, et j'en parle au passé puisque tout lien sentimental entre nous a été coupé net. Nous entendions-nous seulement bien ? A entendre les autres, les sœurs ont l'air d'être des calamités. Pourquoi culpabilise-je donc en y pensant ? Le cœur se souvient sans doute de ce que ma mémoire a oublié, mais encore faut-il que j'apprenne à le déchiffrer. Je sais que j'en avais une, puisque je l'ai vue, une fois. J'en ai profité pour poser les questions qui me brûlaient la langue, mais je n'en ai pas appris davantage au fond. Ou alors ce n'était pas ce que je cherchais réellement. Le cadre de vie dans lequel on a baigné n'équivaudra jamais au savoir de qui l'on était vraiment.

Parait-il que j'aurais grandit dans un milieu peu stable financièrement.
De deux parents eux-mêmes issus de milieux modestes. Nous avions dû travailler dès notre plus jeune âge, que ce soit tondre chez les voisins ou garder les fils de notre caissière pour ma sœur. Chaque revenu mis en commun pour pouvoir survivre au lendemain. C'est ce qu'il m'a été dit, mais je pense que si ça avait réellement été le cas, j'aurais l'air en plus mauvais état aujourd'hui, non ? Quelques séquelles ? A moins qu'il n'y ai autre chose derrière. J'ai toujours été un enfant turbulent et prêt à la moindre bêtise tant qu'elle était amusante. Je n'ai jamais été travailleur, ou bon élève, et je me serais lancé dans une carrière de militaire par défaut. Quelle exaspération de parler de ceci sans en avoir le moindre souvenir, comme si nous décrivions le passé d'une autre personne. Mais parler m'aide, comme si cela me permettait de m'en souvenir, ne serait-ce qu'une infime partie.

Brillant soldat il faut croire. Ayant passé les testes avec excellence, mais d'après ma sœur, j'ai été forgé toute mon enfance à force de me faire courir après. Suite à plusieurs accidents dont j'ignore toujours la cause et la durée, j'ai perdu plusieurs fois temporairement quelques souvenirs. La mémoire est-elle comme une cheville ? A force de l’abîmer, la fragilise-t-on ? Lors d'un entraînement qui aurait mal tourné, je me serais écroulé comme plusieurs collègues sur un tas d'armes lorsque le véhicule s'est retourné, et après le trou noir. Mais ça me semble faible comme explication. Une telle chose peut-elle expliquer ceci ? Un simple contact, aussi violent soit-il, avec un fusil peut-il être la cause de mon amnésie totale ?

J'ignore quel genre d'homme j'étais, mais je sais qui je suis aujourd'hui. La vie est dure mais je ne m'en plains jamais, je n'ouvre que rarement la bouche, si bien qu'il me semble que plusieurs personnes ne m'ont jamais entendu. Muet et impulsif, sauvage, lunatique, je sais qu'on me prend pour un animal la plupart du temps, comme l'animal qu'on craint et qu'on n'ose apprivoiser. Qu'on fuit. J'ai certaines réactions qui échappent à mon contrôle, je n'ai jamais vu la plupart des choses et je suis guidé par mes envies, auxquelles je cède facilement, même si elles sont idiotes et totalement inhumaine. Et pour ceci je n'ai aucun scrupule à me servir des autres ou les malmener. Des expériences pour retrouver son... humanité, sans doute. Avoir trois ans et se trouver dans le corps d'un adulte, c'est bien plus complexe qu'il n'y parait.