Dans ce monde, nous cherchons tous une raison à notre existence. Pourquoi suis-je ici, que dois-je faire de ma vie ? Puis, il y a cet instant où vous vous trouvez dans le vide. Vous ne savez plus quoi faire ni où vous en êtes. C'est à ce moment-là, que vous vous dites que la vie c'est plus complexe qu'on ne le croit. Notre présent dépend de notre passé et, notre futur dépend de notre présent.
"Ne pleurez pas votre passé car, il s'est enfui à jamais. Ne craignez pas votre avenir car, il n'existe pas encore. Vivez votre présent et rendez le magnifique pour vous en souvenir à jamais."

C’est dans ce monde complexe que tu débarques. Tu sais rien de toi car tu ne te souviens de rien d’autre avant ton arrivée dans la résidence. Tu ne sais que ce que tu as découvert de toi. En regardant des photos, des vidéos. C’est une chance que tu te souviennes de ton nom et de ton prénom. Bien évidemment, ce n’est pas parce que ton passé n’existe plus que tout que tu as disparu. Non. Tu te reconstruis au fur et à mesure et au final, peut-être penseras-tu que c’est une bonne chose et non moins une calamité.

Mais n'oublions pas, qu'il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. La seule question est : « qu'est-ce qui va nous tomber dessus en premier ? ». On est toujours au bord du gouffre. Mais, la vie ce n'est pas le nombre d'années pendant lesquelles on respire, ce sont les moments qui vous coupent le souffle. Alors, nous sommes à la recherche de ce qui pourrait nous rendre vivant. Le baiser que l'on échange avec la personne que l'on aime, une ligne de coke, sauter d'un pont ou simplement s'allonger sur le toit de sa maison en regardant les étoiles. Je vais te poser une seule question et répond-moi franchement. "Es-tu heureux ?"

Jadis, les plus grands d'une époque passée venaient s'y rencontrer en toute discrétion. Personne ne savait d'où celui-ci venait, ni où retournait celle-là. A l'intérieur de l'édifice, on se connaissait, mais à l'extérieur on faisait mine de se rencontrer pour la première fois. Un lieu mythique et pourtant personne n'en parle. Les plus belles et fastueuses soirées y sont données. Les invités se plaisent à goûter à tout ce qui leur est proposé sans jamais se demander "qui était l'instigateur de tout ceci". On ne connaissait seulement le titre du propriétaire: Baron. Ce français venu en Asie pour une question mais dont tout le monde savait la réponse car on l'avait entendu de celle-là qui l'avait su par un autre qui lui même l'avait su par une autre...

On chuchotait le nom de cet endroit car on se garderait bien de le prononcer à haute voix. Les gens sont bien prudes en Corée et prononcer le nom de ce lieu revaudrait à admettre qu'on y était client et admettre ceci revaudrait à entacher une belle renommée avec de l'encre indélébile.

On y vend bon nombre de choses. Seulement les choses dont le corps à vraiment besoin. On peut choisir ce que le souhaite... de la tête aux pieds, le service que l'on souhaite. Et comme dans toute bonne société capitaliste, il suffit de payer pour obtenir ces services et payer encore pour oublier que ce service fut offert.
C'est ainsi que les choses se passent au Club Hermès...  

Quand l'un se pavane drapé de soie couleur orange, celui-là se vêtit de bleu et de rouge. Qu'importe l'harmonie désaccordée de ces deux couleurs, cet Hermès là n'en a que faire. Au contraire, il est fier de se démarquer car après tout, la décadence est le maître mot de la maison et ce ne seront ses résidents qui vous diront le contraire. Alors... que désirez vous ?