nom&prénom: Jung Ae On. Célébrité: Jung Dae Hyun. âge: vingt-et-un ans. date de naissance: vingt-huit, juin, quatre vingt onze. lieu de naissance: Busan . nationalité: Coréenne. orientation sexuelle: touche à tout. Emploi/études: vendeur animalier -et chanteur sur commande- / espion dans un gang. groupe désiré: blue beryl.

Que penserais tes parents de la vie que tu mènes ? Puis-je vous dire que cette question est vraiment difficile à répondre ? Alors laissez moi vous dire que c'est réellement le cas. Jusqu'à aujourd'hui, mes parents ont toujours tout fait pour que je sois heureux et que je me sente bien. Pourtant, l'idiot de fils que je suis, n'a toujours été qu'un enfoiré d'égoïste. à leur grand malheur, je n'ai jamais aimé l'école et je n'ai jamais fait aucun effort pour l'aimer. De ce fait, je pense les avoir déçu. à cette époque, j'étais tellement mal dans ma peau et dans ma tête, que je suis resté enfermé dans ma chambre pendant des mois et des mois. Mes boulots avaient été frustrant, au point que j'ai abandonné l'idée d'être un bon citoyen pendant un long moment. Si mes parents sont fiers de moi ? Non, je ne pense pas. Ils doivent me prendre pour la pire erreur de leur vie, l'enfant tâche parmi ses frères et soeurs. Oui, je dois sûrement être une belle erreur de la nature pour avoir fait tant de mauvaises choses par le passé. 

 Comment décrirais-tu ta vie ? Moche. Nulle. Plate. Sans intérêt. Je pourrais m'arrêter sur ces quelques mots et passer à la question suivante mais j'ai horreur de faire court. Ma vie, elle se résume à la haine que j'éprouve envers mon corps, et celle que j'éprouvais pour mon caractère, avant qu'il ne change radicalement. Au fond, je dirais à présent que ma vie est normale, comme je l'ai toujours voulu depuis que je suis gosse. Une vie qui n'a toujours pas de sens pour un gamin qui n'a pas d'objectif précis. Voila, c'est ça ma vie d'aujourd'hui.

Que dirait de toi tes amis ? Je n'ai pas vraiment des tonnes d'amis. Disons plutôt qu'ils m'ont été imposés quand j'ai rejoins cette bande de voyou un peu déluré. Vous savez, ces gars ne sont pas vraiment méchants ou violents. Enfin, ils le sont si nécessaire quand on les cherche un peu trop, ou que l'on ose "exercer" sur leur territoire. C'est une question de gang, entre délinquants. Perso, je n'ai jamais voulu me mêler à ces histoires, c'est sûrement pour cette raison qu'on me charge de faire l'espion, de faire les filatures en cachette. Mes amis diront que je suis bon pour cela. J'ai le franc parler et l'optimiste pour m'approcher des gens sans qu'ils ne se doutent de rien. Qu'importe leurs têtes, ils ne mènent pas large devant un bavard et un excentrique dans mon genre. Ma bande me refile peut-être le sale boulot en me demandant de surveiller leurs proches ou quoi, mais ça ne me dérange pas tant que cela. Au fond, j'amuse la galerie avec ma débilité profonde, comme ils se plaisent à dire quand nous sommes ensembles. Un idiot est toujours un bon pote!

Qu'en est-il de ta vie sentimentale ? Faut-il encore que j'en ai une. Parlons de celle du passé, celle que j'avais avant de "changer". à l'époque, je vivais un peu trop caché derrière un écran d'ordinateur, et je n'ai vécu que peu d'histoire amoureuse à travers ce genre de moyen. Il y avait l'url et l'irl. Ma vie url était géniale, à la limite du rêve. Ma vie irl était nulle, si lassante et déprimante. Alors je me suis renfermé dans ce que je croyais être de l'amour, du vrai, mais à distance, ça n'apporte jamais rien. Au départ on se dit que c'est cool, que l'on a une copine ou un copain, puis on se rend compte qu'on ne peut rien gérer en étant ainsi caché. Viens ensuite la famille qui se mêle de vos histoires et vous dise que ce n'est pas réel et qu'il faut vivre dans la réalité. En gros, les histoires sentimentales url et à distance sont à bannir. Aujourd'hui, ma vie sentimentale se résume à "je fais ce que je veux, quand je veux, avec qui je veux et je vous emmerde. cordialement." Autant le dire, les sentiments n'y sont pas pour le moment, rien de sérieux. Un peu comme le film "sexe entre amis".

As-tu un souvenir réellement marquant que tu aimerais partager ? Je pourrais en citer plusieurs comme le jour où mon père a fait un infarctus et qu'il a dû partir pendant un temps fou à l'hôpital. Ma mère allait souvent le voir, me laissant, mes frères et moi, avec notre grand-mère. C'est sûrement le petit déclic qui m'a poussé à prendre beaucoup, beaucoup trop de poids et d'être qualifié d'obèse par les médecins. Il y a aussi toutes ces fois où mes camarades de classe se moquaient joyeusement de moi en me rabaissant plus bas que terre. J'avais vraiment horreur des cours de sport, d'ailleurs. Je les fuyais avant tout les autres. à cause de cela, je me suis mit à l'écart de ces sales gosses et me suis renforcé dans ma solitude. Un autre moment qui m'a d'avantage marqué, c'est bien ce jour où je pensais qu'il serait le dernier. Malheureusement pour moi, j'ai loupé ma tentative et j'ai terminé en état de choc. 

Assis sur ce lit d'hôpital, les yeux penchés au-dessus de mes poignets marqués, je me remémore les quelques années qui ont construite ma vie. Ces souvenirs lointains et flous, dont la plus part m'échappent et me frustrent. Mon enfance n'a ni queue, ni tête. Quelques images persistent dans un désordre total, certaines ressemblant plus à une illusion qu'à une réalité. Ce jour où mon père s'est retrouvé aux urgences suite à un infarctus, et que j'ai dû vivre sans mes parents pendant un court laps de temps. J'arrive encore à me rappeler de cet unique cauchemar où je voyais mes parents m'abandonner sur un parking désert devant mon école primaire. Je ressens encore cette peur d'être délaissé, d'être seul et cette envie de combler le vide. Manger, toujours manger. J'ai commencé très tôt à m’empiffrer, à trouver un réconfort dans la nourriture et à doucement prendre du poids. Quand j'étais enfant, les autres se moquaient souvent de moi. J'étais le gros, la vache, la baleine ou qu'importe les surnoms blessants qu'ils pouvaient bien m'attribuer. Pour eux, ce n'était qu'une apparence et un cœur enfouit sous une tonne de gras. J'étais triste, seul et complètement démuni. Mes parents ne pouvaient comprendre pourquoi j'étais si déprimé, si refermé sur moi-même. Une chance pour le gamin timide que j'étais, mes voisins avaient vu en moi une autre personne. Un enfant qui demandait à être apprécié, à s'amuser malgré tout. Alors j'ai grandis avec eux, un peu en recul au vu de mon jeune âge. Peu m'importait d'être plus jeune, et de finir une ou deux années seul à l'école, je les voyais toujours en dehors du bahut, à la maison ou ailleurs. 

Mon regard se relève lentement vers le plafond blanc de la pièce, et d'autres souvenirs m'envahissent. Mes années à l'école ne furent pas des plus simple. Si je trouvais un certains confort avec mes peu d'amis, aucun n'était dans la même classe que moi. Au final, je séchais. Je n'allais jamais à mes cours et je haïssais plus que tout être dans la même pièce que ces adolescents bavant comme des crapauds. Au fil des années, mon amour pour l'école est devenu tellement fort que j'ai baissé les bras. Après tout, mes amis n'y étaient plus. Je me retrouvais seul dans ce bâtiment si détestable, avec ces gens encore plus détestables. Tant pis, j'ai arrêté mes études pour tenter de trouver un boulot. Une formation vers l'emploi m'a permis de me diriger vers la pâtisserie, pour en être complètement dégoûté au bout d'une seule année. J'ai fait deux pâtisseries et j'étais pas mieux traité qu'un chien. Suite à cela, je me suis renfermé dans ce monde irréel où mon écran était ma seule façon d'exister. Un monde que mon entourage ne pouvait comprendre, à leur grand malheur. Je me détériorais sous leurs yeux, jusqu'au jour où j'ai voulu mettre fin à cette vie sans aucun sens. 

J'étais mal dans ma peau, mal dans ma tête et ce foutu reflet dans le miroir me montrait ô combien je me détestais. Au fond, je n'étais qu'un putain d'égoïste qui a préféré s'ouvrir les poignets plutôt qu'affronter la vie. Heureusement, à ce moment là, je n'avais pas fermé la porte de ma salle de bain et ma mère passait par là. Première et dernière tentative. Le choc que cet instant avait causé fut largement suffisant pour stopper mes ardeurs de suicidaire ambulant. Pas deux fois, m'étais-je dit en revenant à moi, souffrant d'avantage. 

Mon psychologue du moment a tant cherché pour calmer cette colère accumulée en moi, et au bout du compte, il m'a imposé une seule solution. Me faire opérer. Au cours de mes dix-sept ans sur cette terre, aucun des dizaines de régimes n'avaient obtenu de résultat convenable. Alors que l'on me propose de perdre tant en si peu de temps, évidemment que j'ai dit oui. à mes dix huit ans, j'entrais donc à la clinique pour subir une intervention de l'estomac. Vous saviez quand à peine cinq mois, on pouvait perdre quarante kilos sans trop d'effort ? Eh bah je vous le dit. J'ai perdu à une vitesse folle, avant d'être assigné au sport pour permettre à mon corps de reprendre une forme agréable et normale. à mes vingt-ans, je suis devenu l'homme que j'ai rêvé d'être durant toute ma vie. Le seul hic, je n'ai plus l'opportunité de me goinfrer comme par le passé. Ce détail paraît insignifiant, puisque à côté de celui-ci, je peux rattraper des années de frustration à être vu comme un porc et non un jeune homme. Il va de soit que j'en ai brisé des cœurs, par vengeance et satisfaction, et pour qu'ils ressentent cette peine trop longtemps gardée. Pourtant, ce n'est pas toujours rose. Par moment, comme maintenant, je me fais des crises d'angoisse au point de manger pour trois et terminer à l'hôpital. C'est presque devenu fréquent, et il me faut souvent des efforts surhumains pour contrôler cette envie de manger et de remplir cet petit espace me servant d'estomac. Physiquement, je me sens tellement mieux. Mentalement, ça semble être une autre affaire.

Dernière explication qui n'a pas vraiment d'intérêt. Si j'ai rejoins ce gang de voyou, c'était seulement pour suivre un ami d'enfance qui a lui-même mal tourné. à croire que je crains de le perdre, et que jouer les espions à la botte de supers types me permet de trouver un certain amusement à cette vie. Manger, boulot, dodo est une routine lassante que j'aime briser en prenant quelques légers risques.   

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